Daniel 11; Dan. 8:3–8, 20–22; Esa. 46:9, 10; Dan. 8:9, 23; Matt. 27:33–50.
Alors que nous commençons ce chapitre difficile, quelques points devraient être clairs dès le départ. Tout d’abord, Daniel 11 est en parallèle avec les contours prophétiques précédents dans Daniel. Comme dans les chapitres 2, 7, 8 et 9, le message prophétique s’étend des jours du prophète jusqu’à la fin des temps. Deuxièmement, une succession des puissances mondiales émerge, des pouvoirs qui oppriment souvent le peuple de Dieu. Troisièmement, chaque contour prophétique culmine à une fin heureuse. Dans Daniel 2, la pierre fait disparaitre la statue; dans Daniel 7, le Fils de l’Homme reçoit le royaume; et dans Daniel 8 et 9, le sanctuaire céleste est purifié par l’œuvre du Messie.
Le chapitre 11 suit trois points de base. Tout d’abord, il commence avec les rois perses et discutent de leur sort et du temps de la fin, quand le roi du nord attaque la montagne sainte de Dieu. Deuxièmement, une succession de batailles entre le roi du nord et celui du sud et comment elles affectent le peuple de Dieu est décrite. Troisièmement, il se termine par une fin heureuse alors que le roi du nord fait face à sa disparition par la « glorieuse montagne sainte » (Dan 11, 45). Une telle conclusion positive signale la fin du mal et l’établissement du royaume éternel de Dieu.
* Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 7 mars.
Lisez Daniel 11:1-4. Que voyons-nous ici qui nous rappelle certaines des prophéties précédentes que nous avons vues dans Daniel?
Gabriel dit à Daniel que trois rois se lèveront encore de Perse. Ils seront suivis par le quatrième roi, qui sera le plus riche de tous et provoquera les Grecs. Après Cyrus, trois rois successifs ont exercé une domination sur le royaume de Perse: Cambyses (530-522 av. JC), le Faux Smerdis (522 av. JC) et Darius Ier (522-486 av. JC). Le quatrième roi est Xerxès, mentionné dans le livre d’Esther comme Assuérus. Il est très riche (Esther 1:1-7) et rassemble une vaste armée pour envahir la Grèce, comme prévu dans la prophétie. Mais, en dépit de sa puissance, il est repoussé par une puissance plus petite de vaillants soldats grecs.
Il n’est pas difficile de reconnaitre Alexandre le Grand comme le puissant roi qui surgit dans Daniel 11:3, et qui devient le souverain absolu du monde antique. À l’âge de 32 ans, il meurt sans laisser d’héritier pour gouverner l’empire. Ainsi, le royaume fut divisé entre ses quatre généraux: Séleucos s’empara de la Syrie et de la Mésopotamie, Ptolémée prit l’Égypte, Lysimachie régna sur Thrace et des parties de l’Asie Mineure, et Cassandre s’imposa sur la Macédoine et la Grèce.
Comparez Daniel 11:2-4 avec Daniel 8:3-8, 20-22. Comment ces textes nous aident-ils à identifier Alexandre comme le personnage prophétique de ces passages?
Que pouvons-nous apprendre de cet assortiment de noms, de dates, de lieux et d’évènements historiques? Tout d’abord, nous apprenons que la prophétie est accomplie comme prévue par le messager divin. La parole de Dieu n’échoue jamais. Deuxièmement, Dieu est le Seigneur de l’histoire. Nous pouvons avoir l’impression que la succession des puissances politiques, des dirigeants et des royaumes, est propulsée par l’ambition des empereurs, des dictateurs et des politiciens de tous bords. Cependant, la Bible révèle que Dieu est au contrôle ultime et déplacera la roue de l’histoire selon Son dessein, qui conduira finalement à l’éradication du mal et à l’établissement du royaume éternel de Dieu.
Lisez Daniel 11:5-14. Que se passe-t-il ici?
À la mort d’Alexandre le Grand, le vaste empire grec fut divisé entre ses quatre généraux. Deux d’entre eux – Séleucos en Syrie (Nord) et Ptolémée en Égypte (Sud) – réussirent à établir des dynasties qui se battirent les unes contre les autres pour le contrôle des terres.
La plupart des étudiants de la Bible comprennent les guerres entre le roi du Nord et le roi du Sud prophétisées dans Daniel 11:5-14 comme se référant aux nombreuses batailles impliquant ces deux dynasties. Selon la prophétie, on tenterait d’unir ces deux dynasties par le mariage, mais cette alliance serait de courte durée (Dan. 11:6). Des sources historiques nous informent qu’Antiochos II Théo (261-246 av. JC), petit-fils de Séleucos Ier, se maria à Bérénice, fille du roi égyptien Ptolémée II. Cependant, cet accord n’a pas duré, et le conflit qui impliquait directement le peuple de Dieu a rapidement repris. Ainsi, Daniel 11 traite de certains évènements importants qui affecteront la vie du peuple de Dieu au cours des siècles après le prophète Daniel.
Encore une fois, nous pouvons nous demander pourquoi le Seigneur révèle à l’avance tous ces détails sur les guerres impliquant des royaumes qui se battent les uns contre les autres pour la suprématie dans cette partie du monde. La raison est simple: ces guerres affectent le peuple de Dieu.
Ainsi, le Seigneur annonce à l’avance les nombreux défis auxquels Son peuple devra faire face dans les années à venir. En outre, Dieu est le Seigneur de l’histoire, et en comparant le dossier prophétique aux évènements historiques, nous pouvons à nouveau voir que la parole prophétique est accomplie comme prévue. Le Dieu qui prédit les vicissitudes de ces royaumes hellénistiques qui se battent les uns contre les autres est le Dieu qui connait l’avenir. Il est digne de notre confiance et de notre foi. C’est un grand Dieu, pas une idole fabriquée par l’imagination humaine. Non seulement Il dirige le cours des évènements historiques, mais Il peut aussi diriger nos vies si nous Lui permettons de le faire.
Lisez Ésaïe 46:9, 10. Comment la théologie chrétienne de base est-elle exprimée dans ces deux versets, et quel grand espoir pouvons-nous en tirer? Pensez à quel point le verset 10 serait effrayant si Dieu n’était pas amour, mais vengeur et méchant.
Lisez Daniel 11:16-28. Bien que le texte soit difficile, quelles images pouvez-vous trouver qui apparaissent ailleurs dans Daniel?
Une transition des puissances hellénistiques à la Rome païenne semble être représentée dans Daniel 11:16: « Celui qui s’avance contre lui le traitera selon son bon plaisir, personne ne lui résistera: il se tiendra dans le pays de splendeur, la destruction entre les mains » (Dan 11:16 FBJ). Le pays de splendeur est Jérusalem, une région où l’ancien Israel a existé, et la nouvelle puissance qui marche sur cette région est la Rome païenne. Le même évènement est également représenté dans l’expansion horizontale de la petite corne, qui atteint le pays de splendeur (Dan. 8:9). Il semble donc clair que la puissance en charge du monde à ce stade est la Rome païenne.
Quelques indices supplémentaires dans le texte biblique renforcent cette perception. Par exemple, celui qui impose des impôts doit se référer à César Auguste. C’est sous son règne que Jésus est né, alors que Marie et Joseph se rendaient à Bethléem pour le recensement (Dan. 11:20). En outre, selon la prophétie, ce dirigeant sera remplacé par une « personne méchante » (Dan. 11:21). Comme le montre l’histoire, Auguste fut remplacé par Tibère, un fils adoptif d’Auguste. Tibère est connu pour avoir été une personne excentrique et vile.
Plus important encore, selon le texte biblique, c’est sous le règne de Tibère que le « Prince de l’alliance » sera brisé (Dan 11,22). Cela fait clairement référence à la crucifixion de Christ, également appelé « le Messie, le Prince » (Dan. 9:25; voir aussi Matthieu 27:33-50), car, Il fut mis à mort pendant le règne de Tibère. La référence à Jésus ici comme « Prince de l’alliance » est un marqueur puissant qui aide à situer le flux des évènements historiques, pour encore une fois, donner aux lecteurs des preuves puissantes de la prescience de Dieu. Dieu a eu raison dans tout ce qui est arrivé dans ces prophéties, de sorte que nous pouvons Lui faire confiance pour l’avenir.
Même au milieu de tous les évènements politiques et historiques, Jésus de Nazareth, « le Prince de l’alliance », est révélé dans les textes. Comment cela nous montre-t-il que malgré tous les bouleversements et les intrigues politiques, Jésus reste au centre de l’Écriture?
Lisez Daniel 11:29-39. Quel est cette puissance qui monte sur scène après la Rome païenne?
Daniel 11:29-39 se réfère à un nouveau système politique. Bien que ce système se trouve en continuation avec l’empire romain païen et hérite de certaines caractéristiques de son prédécesseur, il semble être différent dans certains aspects. Le texte biblique dit que « les choses ne se passeront pas comme précédemment » (Dan 11:29 NEG). En approfondissant nos études, nous constatons que ce système agit comme une puissance religieuse. Son attaque vise principalement Dieu et Son peuple. Examinons quelques-unes des actions perpétrées par ce roi.
Tout d’abord, il « sera courroucé contre la sainte alliance » (Dan 11:30 DRB). Cela doit être une référence à l’alliance du salut de Dieu, à laquelle ce roi s’oppose.
Deuxièmement, ce roi produira des forces qui « souilleront le sanctuaire » et enlèveront les « sacrifices quotidiens » (Dan 11, 31). Nous avons noté dans Daniel 8 que la petite corne abat les fondements du « sanctuaire » de Dieu et enlève les « sacrifices quotidiens » (Dan. 8:11). Cela doit être compris comme une attaque spirituelle contre le ministère de Christ dans le sanctuaire céleste.
Troisièmement, à la suite de son attaque contre le sanctuaire, ce pouvoir place « l’abomination de la désolation » dans le temple de Dieu. L’expression parallèle « la désolation de l’iniquité » (Dan 8:13 FBJ) indique des actes d’apostasie et de rébellion de la petite corne.
Quatrièmement, ce pouvoir persécute le peuple de Dieu: « Et d’entre les sages il en tombera pour les éprouver ainsi, et pour les purifier, et pour les blanchir, jusqu’au temps de la fin; car ce sera encore pour le temps déterminé » (Dan 11:35 DRB). Cela nous rappelle la petite corne, qui a fait tomber une partie de l’armée et quelques-unes des étoiles et les a piétinées (Dan. 8:10; comparez à Dan. 7:25).
Cinquièmement, ce roi « agira selon son bon plaisir, s’enorgueillissant et s’exaltant par-dessus tous les dieux, contre le Dieu des dieux il dira des choses inouïes et il prospèrera jusqu’à ce que soit comble la colère car ce qui est déterminé s’accomplira » (Dan 11:36 FBJ). Sans surprise, la petite corne aussi « prononçait des paroles orgueilleuses » (Dan 7:8 BFC), même contre Dieu (Dan. 7:25).
D’autres similitudes pouvaient être mentionnées, mais, compte tenu de ce que nous lisons dans Daniel 7 et 8, quelle est cette puissance, et pourquoi il est si important pour nous, malgré les pressions sociales, de rester ferme dans notre identification de celle-ci?
Lisez Daniel 11:40-45. Que se passe-t-il ici?
Les phrases suivantes nous aident à comprendre ce texte:
Temps de la fin: L’expression « temps de la fin » n’apparait que dans Daniel (Dan. 8:17; Dan. 11:35, 40; Dan. 12:4, 9). L’examen des prophéties de Daniel indique que le temps de la fin s’étend de la chute de la papauté en 1798 jusqu’à la résurrection des morts (Dan. 12:2).
Roi du nord: Ce nom désigne d’abord géographiquement la dynastie séleucide, mais il se réfère ensuite à la Rome païenne et enfin papale. En tant que tel, il ne décrit pas une situation géographique, mais l’ennemi spirituel du peuple de Dieu. En outre, il convient également de noter que le roi du nord représente une contrefaçon du vrai Dieu, qui dans la Bible est symboliquement associé au nord (Esa. 14:13).
Roi du sud: Ce nom désigne d’abord la dynastie ptolémaïque en Égypte, au sud de la terre sainte. Mais au fur et à mesure que la prophétie se déroule, elle acquiert une dimension théologique, et est associée par certains érudits à l’athéisme. Comme le dit Ellen G. White, commentant la référence à l’Égypte dans l’Apocalypse 11:8, il s’agit de « l’athéisme » – La tragédie des siècles, p. 269.
La glorieuse montagne sainte: À l’époque de l’Ancien Testament, cette expression faisait référence à Sion, la capitale et le cœur d’Israël et géographiquement située dans la terre promise. Après la croix, le peuple de Dieu n’est plus défini selon des lignes ethniques et géographiques. Par conséquent, la montagne sainte doit être une désignation symbolique du peuple de Dieu répandu dans le monde entier.
Donc, peut-être, nous pouvons interpréter des évènements comme ceci:
(1) Le roi du sud attaquant le roi du nord: la révolution française a tenté d’éradiquer la religion et de vaincre la papauté, mais a échoué. (2) Le roi du nord attaque et défait le roi du sud: les forces de la religion dirigées par la papauté et ses alliés finiront par vaincre les forces de l’athéisme et formeront une coalition avec l’ennemi vaincu. (3) Édom, Moab, et le peuple éminent d’Ammon s’échapperont: certains de ceux qui ne sont pas comptés parmi le vrai peuple de Dieu se joindront au système corrompu au dernier moment. (4) Le roi du nord se prépare à attaquer la montagne sainte, mais arrive à sa fin: les forces du mal sont détruites, et le royaume de Dieu est établi.
Comment pouvons-nous être réconfortés en sachant qu’en fin de compte, Dieu et Son peuple seront victorieux?
Il est intéressant de noter qu’au moins en référence à Daniel 11:29-39, Martin Luther a identifié l’abomination de la désolation dans Daniel 11:31 comme étant la papauté et ses doctrines et pratiques. Ainsi, la corrélation de Daniel 11 avec Daniel 7 et 8 renforce l’opinion de Luther et de nombreux autres commentateurs protestants selon laquelle l’institution de la papauté et de ses enseignements constituent l’accomplissement de ces prophéties dans l’histoire. À cet égard, Ellen G. White dit: « Aucune église dans les limites de la juridiction romaine n’a longtemps été laissée jouir de la liberté de conscience. À peine la papauté eut-elle obtenu le pouvoir qu’elle tendit les bras pour écraser tous ceux qui refusaient de reconnaitre son emprise, et l’une après l’autre, les églises se soumirent à sa domination » – (traduit de The Great Controversy, p. 62).
Discussion:
1. Comment pouvons-nous être sensibles aux sentiments des autres tout en ne compromettant pas l’enseignement de la Bible concernant le rôle de Rome dans les derniers jours?
2. Daniel 11:33 dit: « les sages du peuple enseigneront la multitude; et ils tomberont par l’épée et par la flamme, par la captivité et par le pillage » (Dan 11:33 DRB). Que dit ce texte sur le sort de certains fidèles de Dieu? Que dit le texte, aussi, sur ce que certains de ces fidèles font avant d’être martyrisés? Quel message y a-t-il pour nous aujourd’hui?
3. Daniel 11:36 dit: « Le roi fera ce qu’il voudra; il s’élèvera, il se glorifiera au-dessus de tous les dieux, et il dira des choses incroyables contre le Dieu des dieux; il prospèrera jusqu’à ce que la colère soit consommée, car ce qui est arrêté s’accomplira » (Dan 11:36 NEG). Qu’est-ce que cela vous rappelle? (Voir Esa. 14:12-17; voir aussi 2 Thess. 2:1-4.)
4. Daniel 11:27, 29 et 35 utilise l’expression lammo’ed, ou « l’heure prévue ». Qu’est-ce que cela nous dit, encore une fois, sur le fait que Dieu est au contrôle de l’histoire?
Par Joyce
Joyce est une pionnière de 25 ans de la Mission mondiale, qui, avec une autre pionnière de la Mission mondiale, a planté une église pour les jeunes dans une ville de 10 millions d’habitants. Vivant dans un pays hostile au christianisme, la mission adventiste ne publie pas son nom complet ou son emplacement. Voici ce que Joyce a dit quand le rédacteur en chef Andrew McChesney lui a demandé: « Pourquoi avez-vous décidé d’être missionnaire?»
J’ai une sœur, Sarah, et elle est née avec une malformation cardiaque congénitale.
Ma grand-mère était très inquiète, et elle cherchait le meilleur hôpital. Donc, ma grand-mère visita nos lieux de culte traditionnel pour demander de l’aide, mais personne ne pouvait aider ma sœur.
Finalement, le médecin dit à mes parents qu’il ne pouvait rien faire de plus.
« Prenez soin de Sarah du mieux que vous pouvez », dit-il. Si elle veut quelque chose de spécial à manger ou un nouveau jouet, donnez-le-lui pour la rendre heureuse ».
Un jour, quand Sarah avait 7 ans, un parent adventiste du septième jour vint lui rendre visite de loin. Elle vit que ma grand-mère s’inquiétait pour Sarah, et elle dit: « Si vous croyez en Jésus, vous serez bénis ».
Le sabbat suivant, ma grand-mère m’emmena à l’église. J’avais 3 ans. Les membres de l’église se rassemblèrent en cercle autour de nous et prièrent pour nous et pour Sarah.
Quelques jours plus tard, Sarah était guérie! Son cœur était parfait! Le docteur n’en revenait pas. Il fit plusieurs tests médicaux, et il ne trouva aucun problème cardiaque chez Sarah. C’était un miracle! Le miracle changea ma famille. Ma grand-mère et mes parents commencèrent à aller à l’église tous les sabbats, et plus tard ils furent baptisés. Puis mes parents décidèrent de parler de Jésus à d’autres personnes. Ainsi, ils quittèrent leur emploi, reçurent une formation de l’église, et devinrent des pionniers de la Mission mondiale. Quand ma sœur grandit, elle devint aussi une pionnière de la Mission mondiale. L’année dernière, je décidai de devenir une pionnière de la Mission mondiale.
En tant que missionnaire, je donne des études bibliques, je prie avec les gens, et je prêche. Je travaille avec une partenaire, une autre pionnière de la Mission mondiale qui a 23 ans, et nous venons d’ouvrir une nouvelle église pour les jeunes dans cette ville. Les parents qui ne sont pas chrétiens ne comprennent pas pourquoi je suis missionnaire. Ils me disent de chercher un autre emploi. Parfois, je me sens découragée quand j’entends de telles paroles négatives, mais mes parents prient pour moi. Ma mère jeûne même et prie pour moi le jour du sabbat. Mes parents me rappellent que je ne travaille pas pour les humains. Je travaille pour Dieu.
Mes parents ont raison. Je travaille pour Dieu. Dieu est si merveilleux et puissant dans la guérison de ma sœur. Je crois que Dieu me conduit à chaque étape du chemin.
Texte clé: Dan. 11:35
Textes d’étude: Daniel 11; Dan. 8:3–8, 20–22; Esa. 46:9, 10; Dan. 8:9, 23–25; Matt. 27:33–50.
Introduction: Daniel 11 est sans aucun doute le chapitre le plus difficile du livre. Cependant, les contours globaux de la prophétie se démarquent clairement. Le peuple de Dieu sera persécuté et attaqué, mais à la fin, Dieu vaincra. Dans cette étude, l’attention est accordée à la grande guerre entre les puissances du nord et du sud et l’image des évènements finals qui concluent le chapitre.
Thèmes de leçon:
Application: Derrière les nombreuses batailles entre les dirigeants du nord et du sud, il n’y a qu’une seule grande guerre. C’est le grand conflit entre Dieu et Satan, qui a aussi des répercussions politiques et sociales sur la terre. Cette guerre n’est pas principalement une question de conquêtes territoriales ou de réalisations matérielles. C’est une bataille aux proportions cosmiques pour les cœurs et les esprits des êtres humains. Dans cette bataille, la neutralité est impossible; nous sommes dans un camp ou dans l’autre.
Examinons plus en profondeur les thèmes de la leçon tels qu’ils sont décrits ci-dessus:
1. La grande guerre
La guerre entre le nord et le sud évoque les batailles entre les puissances en lice pour le contrôle de la terre promise. Située entre la confluence des grands empires de l’époque, la terre d’Israel était souvent empêtrée dans les conflits internationaux de l’époque. Les puissances septentrionales (Assyriens, Babyloniens, Séleucides) se battaient contre les puissances méridionales (Égyptiens, Ptoléméens) pour le contrôle stratégique de la Palestine. De toute évidence, une guerre pour le contrôle de la terre sainte implique des souffrances pour le peuple de Dieu. Comme Gabriel l’indique clairement, la prophétie était destinée à « faire comprendre [à Daniel] ce qui arrivera à ton peuple dans l’avenir » (Dan 10:14 TOB). Ainsi, la longue séquence des royaumes et les guerres qu’ils ont combattues sont pertinentes dans la mesure où elles font subir au peuple de Dieu d’énormes souffrances. Au fur et à mesure que les évènements prophétiques se déroulent, les guerres entre le nord et le sud culminent à une attaque contre le peuple de Dieu sur le mont Sion. En fait, cette bataille finale, avec l’intervention salvatrice de Dieu en faveur de Son peuple, est le point culminant du message de Daniel.
Alors que nous appliquons l’approche historiciste dans l’interprétation de ce chapitre, nous devons également comprendre que, comme la chronologie prophétique passe par le calvaire, les symboles prophétiques et les évènements qu’ils représentent doivent être interprétés selon les termes de la nouvelle alliance. En Christ, l’alliance avec Israel est offerte aux Gentils, et la terre promise est élargie pour englober le monde entier. Nous devons tenir compte de ces nouvelles réalités de l’œuvre du Messie lorsque nous interprétons les évènements prophétiques décrits dans Daniel 11.
Ainsi, la plupart des interprètes historicistes comprennent le roi du nord d’abord comme une référence à la puissance séleucide située en Syrie et le roi du sud comme représentant les Ptoléméens, qui régnaient sur l’Égypte. Par la suite, le rôle du roi du nord est repris par la Rome païenne et plus tard par la Rome papale. Dans le même ordre d’idées, plus tard dans la chronologie prophétique, le Sud en vient à représenter l’athéisme, qui était fortement promu par les puissances qui ont déclenché la révolution française, et qui continuent jusqu’à ce jour.
Les éléments exacts de Daniel 11 où se déroule une transition du pouvoir restent un sujet de débat. Par conséquent, nous devrions nous concentrer sur les questions qui sont fixes et claires, parce qu’elles sont en parallèle avec les autres contours prophétiques de Daniel. Le tableau suivant montre les corrélations du chapitre 11 avec les autres prophéties de Daniel, en particulier le chapitre 8.
2. Les évènements finals
La dernière section (Dan 11:40-45) montre que la longue guerre entre le roi du nord et le roi du sud atteint son apogée à la fin des temps. D’ici là, le roi du nord vainc le roi du sud et lance l’attaque finale sur la montagne de Sion. Étant donné que la plupart des évènements décrits se situent dans l’avenir, leur interprétation demeure provisoire; ainsi, nous devrions éviter tout dogmatisme. Néanmoins, il est possible de délimiter les grandes lignes de la prophétie en appliquant deux principes fondamentaux d’interprétation. Tout d’abord, nous devons comprendre que les évènements prédits dans la prophétie sont dépeints avec un langage et des images dérivés de la réalité de l’Ancien Testament israélien et de ses institutions. Deuxièmement, ces images et ce langage doivent être interprétés comme des symboles des réalités ecclésiologiques universelles en rapport avec le ministère de Christ.
Selon les principes ci-dessus, le roi du sud représente l’Égypte, comme indiqué de façon cohérente tout au long de la prophétie. Le roi du nord doit à son tour être identifié à Babylone, qui apparait dans l’Ancien Testament comme la puissance du nord (Jérémie 1:14; Jérémie 4:5-7; Jérémie 6:1; Jérémie 10:22; Jérémie 13:20; Jérémie 16:15; Jérémie 20:4; Jérémie 23:8; Jérémie 25:9, 12). Fondée par Nimrod, Babylone est devenue un centre de la religion païenne et l’ennemi juré de Jérusalem. Dans le symbolisme apocalyptique, Babylone en est venue à symboliser à la fois la Rome païenne et papale. Ainsi, à ce stade de la chronologie prophétique, qui est le temps de la fin, Babylone/roi du nord, symbolise la papauté et ses forces de soutien. L’Égypte, à son tour, représente les forces qui s’opposent à la papauté, mais qui finissent par être dominées par elle. Ainsi, parmi d’autres possibilités – en tant qu’ancien empire ottoman – l’Égypte représente très probablement l’athéisme et la laïcité.
Alors que le roi du nord envahit la « terre glorieuse », « Édom, Moab et le peuple éminent d’Ammon » (Dan. 11:41) échappent à son pouvoir écrasant. Puisque ces trois nations ont depuis longtemps cessé d’exister, elles doivent être interprétées comme des symboles d’entités eschatologiques plus larges. Pour mieux comprendre le symbolisme lié à ces nations, nous devons noter que la « terre glorieuse » n’est pas une entité géographique au Moyen-Orient, mais un symbole du peuple du reste de Dieu. Dans la même veine, « Édom, Moab, et Ammon » ne sont pas des entités ethniques, mais ils représentent ceux qui résisteront à la séduction de Babylone mais qui viendront de différentes religions et traditions philosophiques pour rejoindre le reste dans les derniers jours.
La bataille finale de la longue guerre aura lieu lorsque le roi du nord « plantera les tentes de son palais entre les mers et la glorieuse montagne sainte » (Dan. 11:45). Ce scénario rappelle les rois étrangers qui, venant du nord, ont attaqué Jérusalem. Sennachérib, par exemple, a installé ses tentes militaires à Lachish, qui se trouvait entre la mer Méditerranée et Jérusalem. Ces images symbolisent la confrontation finale entre les forces de Babylone spirituelle (la papauté et ses alliés) contre le peuple de Dieu. La « glorieuse montagne sainte » représente le peuple de Dieu sous la seigneurie de Christ. Ainsi, avec un langage évocateur de l’expérience de l’ancien Israel et de Juda, la prophétie dépeint l’attaque de la Babylone de la fin des temps contre le peuple de Dieu. Mais l’ennemi sera vaincu; « il arrivera à sa fin sans que personne lui vienne en aide » (Dan 11:45, TOB).
« Il semble, à lire les annales de l’histoire humaine, que l’avènement et la chute des empires dépendent de la volonté et des exploits des hommes. La tournure des évènements parait se modifier au gré de leur puissance, de leur ambition ou de leur caprice. Mais la Parole de Dieu soulève le voile, et nous contemplons au-dessus, derrière et à travers tout le jeu des intérêts, du pouvoir et des passions des hommes l’action de celui qui, dans sa souveraine miséricorde, accomplit silencieusement et avec patience les desseins de sa volonté » – Ellen G. White, Prophètes rois, p. 685.
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