Marc 7:1-13; Rom. 2:4; 1 Jean 2:1517; 2 Cor. 10:5, 6; Jean 5:46, 47; Jean 7:38.
Il n’y a pas d’église chrétienne qui n’utilise l’Écriture pour soutenir ses croyances. Cependant, le re et l’autorité de l’Écriture dans la théologie ne sont pas les mêmes dans toutes les églises. En fait, le re del’Écriture peut varier considérablement d’une église à une autre. Il s’agit d’un sujet important mais complexe que nous explorerons en étudiant cinq différentes sources influentes qui ont un impact sur notre interprétation de l’Écriture: la tradition, l’expérience, la culture, la raison et la Bible elle-même.
Ces sources jouent un re important dans chaque théologie et dans chaque église. Nous faisons tous partie des traditions et des cultures diverses qui ont un impact sur nous. Nous avons tous des expériences qui façonnent notre pensée et influencent notre compréhension. Nous avons tous l’esprit de penser et d’évaluer les choses. Nous lisons tous la Bible et l’utilisons pour notre compréhension de Dieu et de Sa volonté.
Laquelle de ces sources, ou combinaisons de ces sources, a l’autorité finale dans la façon dont nous interprétons la Bible, et comment sont-elles utilisées les unes par rapport aux autres? La priorité accordée à une ou plusieurs sources conduit à des accents et des résultats très différents et déterminera en fin de compte l’orientation de toute notre théologie.
* Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 25 avril.
La tradition elle-même n’est pas mauvaise. Elle donne aux actes récurrents de notre vie quotidienne une certaine routine et une certaine structure. Elle peut nous aider à rester en contact avec nos racines. Il n’est donc pas surprenant que la tradition joue aussi un re important dans la religion. Mais il y a aussi des dangers liés à la tradition.
Qu’est-ce que Marc 7:1-13 nous enseigne sur la façon dont Jésus a réagi à certaines traditions humaines en Son temps?
La tradition à laquelle Jésus fit face était soigneusement transmise dans la communauté juive, du maitre à l’élève. À l’époque de Jésus, elle avait pris place aux côtés de l’Écriture. La tradition, cependant, a tendance à croitre sur de longues périodes de temps, accumulant ainsi de plus en plus de détails et d’aspects qui ne faisaient pas à l’origine partie de la Parole et du plan de Dieu. Ces traditions humaines, même si elles sont valorisées par des « anciens » respectés (voir Marc 7:3, 5), c’est-à-dire par les chefs religieux de la communauté juive, ne sont pas égales aux commandements de Dieu (voir Marc 7:8, 9). C’étaient des traditions humaines, et en fin de compte, elles étaient arrivées à un point qu’elles « annulaient la parole de Dieu » (Marc 7:13).
Lisez 1 Corinthiens 11:2 et 2 Thessaloniciens 3:6. Comment faire la distinction entre la Parole de Dieu et la tradition humaine? Pourquoi est-il si important que nous fassions cette distinction?
La Parole vivante de Dieu initie en nous une attitude respectueuse et fidèle à son égard. Cette fidélité génère une certaine tradition. Notre fidélité, cependant, doit toujours être loyale au Dieu vivant, qui a révélé Sa volonté dans la Parole écrite de Dieu. Ainsi, la Bible tient un re unique qui dépasse toutes les traditions humaines. La Bible est plus élevée et au-dessus de toutes les traditions, même les plus utiles. Les traditions qui naissent de notre expérience avec Dieu et de Sa Parole doivent constamment être mises à l’épreuve desSaintes Écritures.
Quelles sont les choses que nous faisons en tant qu’église qui pourraient être mises sous l’étiquette « tradition »? Pourquoi est-il toujours important de les distinguer de l’enseignement biblique? Apportez votre réponse en classe le sabbat?
Lisez Romains 2:4 et Tite 3:4, 5. Comment faisons-nous l’expérience de la bonté, de l’indulgence, du pardon, de la compassion et de l’amour de Dieu? Pourquoi est-il important que notre foi ne soit pas seulement une connaissance abstraite et intellectuelle, mais quelque chose que nous vivons réellement? En même temps, de quelle manière nos expériences peuvent elles entrer en conflit avec la Bible et même nous induire en erreur dans notre foi?
L’expérience fait partie de notre existence humaine. Elle a un impact puissant sur nos sentiments et nos pensées. Dieu nous a conçus de telle manière que notre relation par rapport à Sa création, et même par rapport à Luimême, soit significativement liée à notre expérience et façonnée par elle.
C’est le désir de Dieu que nous fassions l’expérience de la beauté de la relation, de l’art et de la musique, et des merveilles de la création, ainsi que de la joie de Son salut et de la puissance des promesses de Sa Parole. Notre religion et notre foi sont plus qu’une doctrine et des décisions rationnelles. Ce que nous vivons façonne significativement notre vision de Dieu et même notre compréhension de Sa Parole. Mais nous devons aussi voir clairement les limites et les insuffisances de nos expériences quand il s’agit de connaitre la volonté de Dieu.
Quel avertissement se trouve dans 2 Corinthiens 11:1-3? Qu’est-ce que cela devrait nous dire sur les limites de la confiance en nos expériences?
Les expériences peuvent être très trompeuses. Bibliquement parlant, l’expérience doit avoir sa sphère appropriée. Elle doit être informée et façonnée par les Saintes Écritures et interprétée par les Saintes Écritures. Parfois, nous voulons faire l’expérience de quelque chose qui n’est pas en harmonie avec la Parole et la volonté de Dieu. Ici, nous devons apprendre à faire confiance à la Parole de Dieu, même au-delà de notre expérience et de nos désirs. Nous devons être sur nos gardes pour nous assurer que même notre expérience est toujours en harmonie avec la Parole de Dieu et ne contredit pas l’enseignement clair de la Bible.
Une foi dans laquelle l’amour pour Dieu et l’amour pour les autres (voir Marc 12:28-31) sont les principaux commandements, est, évidemment, une foi dans laquelle l’expérience est importante. En même temps, pourquoi est-il crucial que nous mettions toujours notre expérience à l’épreuve de la Parole de Dieu?
Lisez Luc 24:13-35, 44, 45. Comment Jésus utilise-t-Il les Écritures pour enseigner le message de l’évangile aux disciples?
Nous appartenons tous à une ou plusieurs cultures particulières. Nous sommes tous influencés et façonnés par la culture. Aucun de nous n’y échappe. En effet, pensez au re de l’Ancien Testament dans l’histoire de l’ancien Israël corrompu par les cultures qui l’entourent. Qu’est-ce qui nous fait penser que nous sommes différents ou meilleurs aujourd’hui?
La Parole de Dieu est également donnée dans une culture spécifique, même si elle ne se limite pas à cette culture. Bien que les facteurs culturels influencent inévitablement notre compréhension de la Bible, nous ne devons pas perdre de vue le fait que la Bible transcende également les catégories culturelles établies d’ethnicité, d’empire et de statut social. C’est l’une des raisons pour lesquelles la Bible surpasse toute culture humaine et est même capable de transformer et de corriger les éléments pécheurs que nous trouvons dans chaque culture.
Lisez 1 Jean 2:15-17. Que veut dire Jean lorsqu’il affirme que nous ne devrions pas aimer les choses du monde? Comment pouvons-nous vivre dans le monde sans avoir une mentalité mondaine?
La culture, comme toute autre facette de la création de Dieu, est affectée par le péché. Par conséquent, elle se tient également sous le jugement de Dieu. Oui, certains aspects de notre culture peuvent correspondre très bien à notre foi, mais nous devons toujours faire attention à ne pas confondre les deux. Idéalement, la foi biblique devrait remettre en cause la culture existante, le cas échéant, et créer une contreculture fidèle à la Parole de Dieu. À moins d’avoir quelque chose d’ancré en nous qui vient d’en haut, nous allons bient céder à ce qui nous entoure.
Ellen G. White nous donne le point de vue suivant:
« Les disciples de Christ doivent être séparés du monde par leurs principes et par leurs intérêts, mais ils ne doivent pas s’isoler du monde. Le Sauveur se mêlait constamment aux hommes, non pas pour les encourager dans tout ce qui n’était pas conforme à la volonté de Dieu, mais pour les élever et les ennoblir » – (traduit d’Ellen G. White, Counsel to Parents, Teachers, and Students Regarding Christian Education, p. 323).
Quels aspects de votre culture sont en totale opposition à la foi biblique? Plus important encore, comment pouvons-nous rester fermes contre ces aspects qui tentent de corrompre notre foi?
Lisez 2 Corinthiens 10:5, 6; Proverbes 1:7; et Proverbes 9:10. Pourquoi l’obéissance à Christ dans nos pensées est-elle si importante? Pourquoi la crainte du Seigneur est-elle le commencement de la sagesse?
Dieu nous a donné la capacité de penser et de raisonner. Chaque activité humaine et chaque argument théologique suppose notre capacité à penser et à tirer des conclusions. Nous n’endossons pas une foi déraisonnable. Cependant, dans le sillage du XVIIIe siècle, le siècle des Lumières, la raison humaine a assumé un re nouveau et dominant, en particulier dans la société occidentale, qui va bien au-delà de notre capacité de penser et d’arriver à des conclusions correctes.
Contrairement à l’idée que toutes nos connaissances sont basées sur l’expérience sensorielle, une autre vue considère la raison humaine comme la principale source de connaissances. Ce point de vue, appelé rationalisme, est l’idée que la vérité n’est pas sensorielle mais intellectuelle et est dérivée de la raison. En d’autres termes, certaines vérités existent, et notre seule raison peut les saisir directement. Cela fait de la raison humaine le critère et la norme de la vérité. La raison est devenue la nouvelle autorité devant laquelle tout le reste devait s’incliner, y compris l’autorité de l’église, et, plus dramatiquement, même l’autorité de la Bible comme Parole de Dieu. Tout ce qui n’allait pas de soi à la raison humaine a été rejeté et sa légitimité remise en question. Cetteattitude affecta de grandes parties de l’Écriture. Tous les miracles et les actes surnaturels de Dieu, tels que la résurrection corporelle de Jésus, la naissance virginale, ou la création en six jours, pour n’en nommer que quelques-uns, n’étaient plus considérés comme vrais et dignes de confiance.
La vérité est que nous devons nous rappeler le fait que même notre capacité de raisonnement est affectée par le péché et doit être placée sous le règne de Christ. Les êtres humains sont obscurcis dans leur compréhension et aliénés de Dieu (Eph. 4:18). Nous devons être éclairés par la Parole de Dieu. En outre, le fait que Dieu soit notre Créateur indique que, bibliquement parlant, notre raison humaine n’est pas créée comme quelque chose qui fonctionne indépendamment ou de façon autonome de Dieu. Au contraire, « la crainte du Seigneur est le commencement de la sagesse » (Prov. 9:10, comparez avec Prov. 1:7). Ce n’est que lorsque nous acceptons la révélation de Dieu, incarnée dans la Parole écrite de Dieu, comme suprême dans nos vies, et que nous sommes prêts à suivre ce qui est écrit dans la Bible, que nous pouvons raisonner correctement.
Il y a des siècles, le président américain Thomas Jefferson a fait sa propre version du Nouveau Testament en coupant tout ce qui, à son avis, allait à l’encontre de la raison. Presque tous les miracles de Jésus, y compris Sa résurrection, avaient été écartés. Qu’est-ce que cela seul devrait nous apprendre sur les limites de la raison humaine pour comprendre la vérité?
Le Saint-Esprit, qui a révélé et inspiré le contenu de la Bible aux êtres humains, ne nous mènera jamais à agir contre la Parole de Dieu et ne nous détournera pas d’elle. Pour les Adventistes du Septième Jour, la Bible a une autorité supérieure à la tradition humaine, à l’expérience, à la raison ou à la culture. La Bible seule est la norme par laquelle tout le reste doit être testé.
Lisez Jean 5:46, 47; et Jean 7:38. Jésus-Christ est-Il la source ultime pour comprendre les questions spirituelles? Comment la Bible confirme-t-elle que Jésus est le vrai Messie?
Certains prétendent avoir reçu des « révélations » spéciales et des instructions du Saint-Esprit, mais celles-ci vont à l’encontre du message clair de la Bible. Pour eux, le Saint-Esprit a une autorité supérieure à la Parole de Dieu et donc, Il peut la contredire. Celui qui annule la Parole écrite et inspirée de Dieu et néglige son message clair, marche sur un terrain dangereux et ne suit pas la direction de l’Esprit de Dieu. La Bible est notre seule sauvegarde spirituelle. C’est elle seule qui est la norme fiable pour toutes les questions de foi et de pratique.
« Le Saint-Esprit, dans les Ecritures, parle à l’intelligence et grave la vérité dans le cœur; Il dévoile ainsi l’erreur et l’expulse de l’âme. C’est par l’Esprit de vérité, agissant par le moyen de la Parole de Dieu, que Christ se soumet Son peuple élu » – Ellen G. White, Jésus-Christ, p. 671.
Le Saint-Esprit ne doit jamais être compris comme remplaçant la Parole de Dieu. Au contraire, Il travaille en harmonie avec et à travers la Bible pour nous attirer vers Christ, faisant ainsi de la Bible la seule norme de la spiritualité biblique authentique. La Bible fournit une doctrine saine (voir 1 Tim. 4:6), et en tant que Parole de Dieu, elle est digne de confiance et mérite une pleine acceptation. Ce n’est pas notre tâche de juger l’Écriture. La Parole de Dieu, au contraire, a le droit et l’autorité de nous juger et de corriger notre pensée. Après tout, c’est la Parole écrite de Dieu Lui-même.
Pourquoi la Bible est-elle un guide plus s dans les questions spirituelles que les impressions subjectives? Quelles sont les conséquences lorsque nous n’acceptons pas la Bible comme la norme par laquelle nous mettons à l’épreuve tous les enseignements et même notre expérience spirituelle? Si la révélation privée était le dernier mot dans les questions spirituelles, pourquoi cela ne conduirait-il qu’au chaos et à l’erreur?
Lisez Ellen G. White, « Les Écritures, notre sauvegarde », dans La tragédie des siècles, chap. 37. La tradition, l’expérience, la culture, la raison et la Bible sont toutes présentes dans notre réflexion sur la Parole de Dieu. La question décisive est la suivante: laquelle de ces sources a le dernier mot et l’autorité ultime dans notre théologie? C’est une chose d’affirmer l’autorité de la Bible, mais c’est tout autre chose de permettre à la Bible, à travers le ministère du Saint-Esprit, d’avoir un impact et de changer la vie. « C’est par Sa Parole que Dieu nous communique les connaissances nécessaires au salut. Nous devons donc l’accepter comme une révélation infaillible de Sa volonté. Elle est la norme du caractère, le révélateur de la doctrine et la pierre de touche de l’expérience » – Ellen G. White, La tragédie des siècles, p. ix.
Discussion:
1. Pourquoi est-il plus facile de respecter les détails de certaines traditions humaines que de vivre l’esprit de la loi de Dieu: aimer le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée et ton prochain comme toi-même (voir Matthieu 22:3740)?
2. En classe, discutez de votre réponse à la dernière question de dimanche. Quel rôle la tradition doit-elle jouer dans notre église? Ou voyez-vous des bénédictions et des défis dans les traditions religieuses?
3. Comment pouvons-nous nous assurer que la tradition, aussi bonne soit-elle, ne remplace pas la Parole écrite de Dieu comme norme et autorité finales?
4. Supposons que quelqu’un prétende avoir fait un rêve dans lequel le Seigneur lui a parlé, lui disant que le dimanche est le vrai jour de repos et le jour d’adoration de l’époque du Nouveau Testament. Comment allez-vous répondre à cette personne, et qu’est-ce qu’une histoire comme celle-ci nous enseigne sur la façon dont l’expérience doit toujours être testée par la Parole de Dieu?
5. En classe, parlez de la culture dans laquelle votre église se trouve immergée. Quel est l’impact de cette culture sur votre foi? Quels exemples pouvons-nous trouver dans l’histoire où la culture a eu un impact considérable sur les actions des membres d’église d’une manière qui, avec le recul, nous semble négative? Quelles leçons pouvons-nous en tirer aujourd’hui, afin de ne pas commettre des erreurs similaires?
Textes Clés: Esa. 8: 20; Marc 7:1-13; 1 Cor. 11:2; 2 Thess. 3:6; Rom. 2:4; Tite 3:4, 5; 1 Jean 2:15-17; 2 Cor. 10:5, 6; Prov. 1:7; Prov. 9:10; Jean 5:4648; Jean 7:38.
Souvent, nous ne sommes pas conscients de l’influence d’autres sources sur notre pensée et sur notre théologie. Même si nous voulons vivre par l’Écriture seule, notre compréhension de l’Écriture est significativement façonnée et influencée par un certain nombre de facteurs: les traditions auxquelles nous sommes habitués, la façon dont nous sommes formés à penser et comment nous utilisons notre raison pour expliquer les choses, notre expérience avec certaines personnes et certaines idées, et la culture formatrice qui nous entoure. La priorité accordée à toute source ou combinaison de sources a une influence significative sur notre théologie; en fin de compte, cela déterminera la direction de l’ensemble de l’entreprise théologique.
Dans les églises catholique et orthodoxe, la tradition joue souvent un re important et décisif. Dans les églises charismatiques et pentecotistes, l’expérience est souvent créditée comme autorité finale. Dans la théologie libérale, la raison humaine admet souvent le dernier mot qui décide de ce qui est acceptable ou non. En outre, chaque église est touchée dans une certaine mesure par la culture locale. Et aucune église n’existe sans la Bible. Nous ne voulons pas d’une foi dépourvue de toute expérience, et dans laquelle nous ne pensons pas – une foi qui est déraisonnable et non bénie par des traditions positives. Il est important d’être conscient de toutes ces influences et de comprendre la contribution positive que chaque source a sur notre foi. Mais il est aussi d’une importance vitale de voir clairement les limites de chaque source. Voici la question décisive: à quelle source accordons-nous l’autorité ultime et la plus haute en matière de foi et de pratique?
La tradition
La tradition a souvent une mauvaise réputation. Elle est associée à une certaine étroitesse d’esprit qui s’en tient servilement à la répétition rigide et à l’exécution de certains rituels et pratiques. Mais la tradition n’est pas si mauvaise.
Pensez à certains aspects positifs que toute tradition pourrait avoir. Elle présente des actes récurrents de structure et de stabilité. Elle nous relie à notre passé et peut-être même à nos origines. Elle transmet des valeurs et des choses qui sont importantes pour nous. Elle aide à garder en vie la mémoire d’évènements et de choses importantes. Toutes ces choses sont bonnes.
Le problème se pose lorsque ces traditions gagnent leur propre vie et finissent par devenir plus importantes que les choses originales qu’elles essaient de préserver. Les traditions ont également tendance à croitre au fil du temps et sont enclines à ajouter des aspects qui vont bien au-delà de la chose initiale qui les a déclenchées.
Dans Galâtes 1:9, Paul a exhorté les croyants à ne pas prêcher un autre évangile que celui qu’ils avaient reçu. Ainsi, il y a une tradition que Dieu a initiée, mais il y a aussi des traditions humaines qui ne font pas à l’origine partie du plan de Dieu ou de la Parole de Dieu.
L’expérience
Les êtres humains sont créés avec la capacité d’expérimenter l’amour. Nous sommes capables de faire l’expérience de la beauté, de l’harmonie, de la musique et de l’art et nous pouvons nous rapporter à des choses et à d’autres relations bien plus qu’une simple manière rationnelle. L’expérience fait partie de notre vie et constitue également une partie importante de notre vie spirituelle avec Dieu.
Pensez à des aspects de votre foi ou l’expérience de la joie, du pardon, d’une conscience claire, et des actes de bonté et d’amour ont eu un impact positif sur votre relation avec Dieu et avec d’autres croyants. Ou’est ce que l’expérience du rejet, des préjugés, de la haine, de la suspicion, du doute, de l’envie et de la jalousie a-t-elle eu un impact négatif sur votre relation et votre compréhension de Dieu? Qu’est-ce que cela nous apprend sur notre responsabilité d’être des lettres vivantes de Christ (2 Cor. 3,2, 3) que d’autres personnes pourraient lire quand elles veulent apprendre quelque chose sur Dieu?
Illustration
Notre expérience humaine est puissante, mais elle peut aussi être trompeuse et erronée. Comment réagiriez-vous si un chrétien charismatique vous dit que, dans son expérience, Dieu lui a dit d’adorer le dimanche, alors que la Bible stipule clairement que le sabbat du septième jour est le jour de repos sacré de Dieu? Que devons-nous faire si l’expérience d’un don spirituel particulier est transformée en norme pour signifier ce que c’est que vivre une vie remplie d’Esprit?
La culture
Le mot français « culture » provient du mot latin cultura, issu, à son tour, de colère, qui signifie cultiver. La culture englobe, entre autres, l’ensemble des coutumes, des valeurs, du comportement social et des normes que l’on retrouve dans les sociétés humaines. Dieu nous a donné la capacité de façonner la culture, mais en même temps nous sommes tous influencés par la culture dans laquelle nous vivons.
La Bible a vu le jour dans une culture spécifique. Il est utile de se familiariser avec la culture de l’Écriture afin de mieux comprendre certaines de ses déclarations. La culture de l’Écriture ne rend pas l’Écriture relative à la culture. Après tout, l’Écriture est la Parole de Dieu révélée. En tant que telle, la Bible peut avoir un impact positif sur la culture humaine et élever toute société.
Énumérez des exemples ou la pensée biblique a changé la société et votre culture pour le mieux, ou, des exemples ou la Bible pourrait avoir un impact positif sur notre société et notre culture. Réfléchissez avec les membres de votre classe aux stratégies d’introduction de la Bible et aux idées bibliques d’une manière qui sera bien reçue, créant une contreculture biblique positive dans notre société.
Aucune culture n’est parfaite, et chaque culture est affectée par le péché. Par conséquent, tout dans la culture n’est pas positif. Certaines choses culturelles peuvent avoir un impact négatif sur notre foi ou même être d’origine démoniaque. Comment faire la différence entre les aspects positifs et négatifs de notre culture? Comment pouvons-nous éviter de simplement copier notre culture dans notre culte? Pourquoi devons-nous être culturellement pertinents pour atteindre d’autres personnes? Comment la Bible peut-elle être la norme finale dans l’influence culturelle?
La raison
Dieu nous a créés avec la capacité de penser. Une grande partie de laBible nous appelle à réfléchir sur ce qui est écrit dans l’Écriture et stimule nos pensées et notre réflexion. La question répétée « Que pensez-vous? » (Matt. 17:25, Matt. 18:12, Matt. 21:28, Matt. 22:17, Matt. 22:42, Matt. 26:66, etc.) ou la question connexe « N’avez-vous pas lu? » (Matthieu 12:3, 5; Matt. 19:4; Matt. 21:16; Matt. 21:42; Matt. 22:31; etc.) implique que Dieu veut que nous utilisions notre esprit pour Le comprendre, Lui et Sa Parole. Bien que nous puissions comprendre Dieu correctement et honnêtement, nous devons reconnaitre que nous ne comprendrons jamais pleinement tout sur Dieu. Après tout, nous sommes des êtres créés. Nous ne sommes pas Dieu! En outre, notre pensée est assombrie et affectée par le péché. Par conséquent, nous devons apporter même notre pensée « captive à l’obéissance de Christ » (2 Cor. 10:5, LSG). Si nous ne sommes pas disposés à soumettre notre pensée à l’autorité supérieure de l’Écriture, nous commencerons rapidement à juger de plus en plus de parties de l’Écriture selon ce que nous pensons raisonnable et vrai, faisant ainsi de notre raison la norme pour ce que nous pouvons accepter ou non. Cet état d’esprit éliminera les miracles dans la Bible et affectera les vérités bibliques telles que la doctrine de Dieu et Sa nature en trois personnes, ou la divinité de Christ, ou la personnalité de l’Esprit Saint, ou la résurrection corporelle, ou la relation entre le libre arbitre de l’homme et la souveraineté de Dieu, pour ne citer que quelques enseignements. En fin de compte, « une méthode critique doit échouer, car elle présente une impossibilité interne. Car le corrélatif ou le contrepoint à la révélation n’est pas de la critique mais de l’obéissance; ce n’est pas une correction… mais c’est un ‘’se-laisser-corriger’’ » – (traduit de Gerhard Maier, The End of the Historical-Critical Method, St. Louis: Concordia, 1977, p. 23).
La Bible
La Bible est notre plus haute autorité dans toutes les questions de foi et de pratique, parce que nous croyons que l’Esprit Saint a inspiré les auteurs de la Bible à écrire d’une manière digne de confiance et fiable ce que Dieu veut communiquer à travers eux. Jésus et les apôtres traitaient l’Écriture avec cette compréhension. Pour Jésus, la Parole de Dieu est la vérité (Jean 17:17). Selon Jésus, si nous ne croyons pas Moïse, nous ne croirons pas Ses paroles (Jean 5:46, 47). Pour Jésus, les Écritures sont la norme de notre foi: « Celui qui croit en Moi, … comme dit l’Écriture » (Jean 7:38, LSG). De la même manière, les apôtres se réfèrent à plusieurs reprises à l’Écriture comme la norme de leur enseignement (Actes 17:11; Rom. 10:11, etc.) et ont cru l’Écriture, « Or, tout ce qui a été écrit d’avance l’a été pour notre instruction, afin que, par la patience, et par la consolidation que donnent les Écritures, possédions l’espérance » (Rom 15, 4, LSG). Nous ne pouvons pas être plus apostoliques dans notre traitement de l’Écriture que les apôtres eux-mêmes, et nous ne pouvons pas être plus chrétiens que Christ Lui-même. Il est notre exemple. Nous faisons bien de suivre Ses traces dans la façon dont Il a utilisé et constamment mentionné l’Écriture comme la norme décisive de Sa foi.
Lorsque nous aimons autrui, plusieurs des facteurs dont nous avons discutés cette semaine entrent en jeu. Dans l’amour, nous éprouvons des sentiments forts. Pourtant, l’amour est plus qu’un simple sentiment. Lorsque nous aimons une personne, nous avons normalement de bonnes raisons de savoir pourquoi notre amour pour cette personne est réel et pourquoi elle aussi nous aime. Toutefois, il n’est pas sage de fonder notre amour sur une seule raison.
Lorsque nous commençons une relation d’amour, nous avons tendance à développer des pratiques ou des traditions communes qui nous rappellent des moments significatifs ensemble. Mais quand ces traditions deviennent plus importantes que la relation elle-même, nous perdons quelque chose d’essentiel. Lorsque nous montrons notre amour pour une autre personne, nous le faisons normalement d’une manière qui ressemble et reflète les coutumes et les normes communes de notre culture. Mais lorsque nous permettons seulement à la culture de définir comment l’amour doit être pratiqué, nous pouvons rapidement être amenés à faire des choses qui sont explicitement interdites dans les Écritures. Pour cette raison, nous avons besoin d’une source qui guide et informe notre amour et nos vies et qui ne soit pas seulement d’origine humaine. Nous avons besoin d’une source fiable qui va au-delà de ce que nous ressentons, qui est plus élevée que ce que nous pensons, et plus significative que toute tradition ou culture humaine. C’est alors qu’apparait la Parole de Dieu, durable et digne de confiance, et que nous trouvons dans la Bible.
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