ECOLE DU SABBAT 2e TRIMESTRE 2020 – LEÇON 3

Le point de vue de Jésus et des Apôtres sur la Bible.


Verset de Référence : « Jésus répondit: « Il est écrit: « L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Matthieu 4:4 LSG).

Sabbat Après-midi 11 Avril: Le point de vue de Jésus et des Apôtres sur la Bible


Lecture de la semaine

Matt. 4:1-11; Matt. 22:37-40; Luc 24:13-35, 44, 45; Luc 4:25-27; Actes 4:24-26.


Malheureusement, en cette ère postmoderne, la Bible a largement été réinterprétée sous l’optique d’une philosophie qui remet en cause son inspiration et son autorité. En fait, la Bible est simplement considérée comme véhiculant des idées des humains vivant dans une culture relativement primitive, qui ne pouvaient pas comprendre le monde comme nous le faisons aujourd’hui. Dans le même temps, l’élément surnaturel a été soit minimisé, soit même retiré de l’image, trans-formant la Bible en un document, qui, au lieu d’être la vision de Dieu de l’homme, est devenue la vision de l’homme de Dieu. Et le résultat est que, pour beaucoup, la Bible n’a largement plus d’importance à une époque de pensée darwinienne et de philosophie moderne.

Cependant, nous rejetons complètement cette position. Au contraire, dans le Nouveau Testament, nous pouvons voir comment l’Écriture est inspirée en étudiant la façon dont Jésus et les apres ont compris l’Ancien Testament, la seule Bible qu’ils avaient à cette époque. Comment se rapportaient-ils aux personnes, aux lieux et aux évènements décrits? Quelles étaient leurs hypothèses et leurs méthodes d’interprétation subséquentes? Suivons-les et leur compréhension, plut que les idées fausses des humains sans inspiration dont les suppositions ne conduisent qu’au scepticisme et au doute en la parole de Dieu.


 

Dimanche 12 Avril : Il est Écrit


Le baptême de Jésus par Jean-Baptiste a marqué le début du ministère du Sauveur. Après cela, Jésus fut conduit par l’Esprit dans le désert de Judée, o dans Sa condition humaine la plus faible, Il fut tenté par Satan.

Lisez Matthieu 4:1-11. Comment Jésus se défend-Il contre les tentations de Satan dans le désert? Que devrions-nous apprendre sur la Bible à partir de ce récit?

Tenté par l’appétit, Jésus a répondu: « Il est écrit: L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Matthieu 4:4, LSG). Jésus nous renvoie à la Parole vivante et à sa source divine ultime. De cette façon, Il affirme l’autorité de l’Écriture. Lorsqu’il fut tenté par les royaumes et la gloire du monde, Jésus répondit: « Il est écrit: tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu Le serviras Lui seul » (Matthieu 4:10, Luc 4:8, LSG). Christ nous rappelle que la vraie adoration est centrée sur Dieu et sur personne d’autre, et que la soumission à Sa Parole est la vraie adoration. Enfin, avec la tentation de l’amour de la popularité et de la présomption, Jésus répondit: « Il est aussi écrit: tu ne tenteras point le Seigneur, ton Dieu » (Matthieu 4:7, LSG; aussi Luc 4:12).

Dans les trois tentations, Jésus a répondu par les mots « Il est écrit ». C’està-dire, Jésus va droit à la parole de Dieu et rien d’autre pour faire face aux attaques et aux tromperies de Satan. Cela devrait être une leçon puissante pour chacun d’entre nous: la Bible, et la Bible seule, est la norme ultime et le fondement de notre croyance.

Oui, la Bible et la Bible seule était le moyen de défense de Jésus contre les attaques de l’adversaire. Jésus est Dieu, mais dans Sa défense contre Satan, Il se soumet uniquement à la parole de Dieu.

Ce n’est pas une opinion; ce n’est pas un argument élaboré et alambiqué; ce n’est pas avec des paroles d’animosité personnelle; c’est plut des paroles simples mais profondes de l’Écriture. Pour Christ, l’Écriture a la plus grande autorité et la plus grande puissance. De cette façon, Son ministère commence avec une fondation sure et Il continue à s’appuyer sur la fiabilité de la Bible.

Comment pouvons-nous apprendre à être aussi dépendants de la Parole de Dieu, et aussi soumis à elle?


 

Lundi 13 Avril : Jésus et la loi


Lisez Matthieu 5:17-20; Matthieu 22:29; et Matthieu 23:2, 3. Que dit Jésus dans ces contextes?


Jésus enseigna à Ses disciples l’obéissance à la parole de Dieu et à la loi. Ilne doute jamais de l’autorité ou de la pertinence de l’Écriture. Au contraire, Il se référait constamment à la parole de Dieu comme étant la source de l’autorité divine. Et aux Sadducéens Il dit: « Vous êtes dans l’erreur, parceque vous ne comprenez ni les Écritures, ni la puissance de Dieu » (Matthieu 22:29, LSG). Jésus a enseigné qu’une simple connaissance intellectuelle de la Bible et de ses enseignements était insuffisante pour connaitre la vérité, et plus important encore, pour connaitre le Seigneur, qui est cette vérité.

Que nous dit Matthieu 22:37-40 au sujet de la vision de Jésus sur la loi de Moïse?

Dans cette déclaration au docteur de la loi, Jésus résume les dix commandements, donnés à Moïse près de 1500 ans plus t. Il faut noter comment Jésus se concentre sur la loi de l’Ancien Testament et l’élève au plus haut niveau. Beaucoup de chrétiens ont conclu à tort qu’ici un nouveau commandement fut donné, et donc, en quelque sorte, la loi de l’Ancien Testament est maintenant remplacée par l’évangile du Nouveau Testament. Mais le fait est que ce que Jésus enseigne est basé sur la loi de l’Ancien Testament. Christ avait dévoilé et révélé la loi plus pleinement de sorte que « de ces deux commandements » (résumant les dix commandements, dont les quatre premiers se concentrent sur la relation divino-humaine, et les six autres se concentrent sur les relations interpersonnelles humaines) dépendent toute la loi et les prophètes » (Matthieu 22:40, LSG). De cette façon, Jésus élève aussi tout l’Ancien Testament quand Il dit, « la loi et les prophètes », car c’est une façon raccourcie de se référer à la loi, aux prophètes et aux écrits, ou aux trois divisions de l’Ancien Testament.

« Christ a indiqué que les Écritures étaient d’une autorité incontestable, et nous devrions faire de même. La Bible doit être présentée comme la parole du Dieu infini, comme la fin de toute controverse et le fondement de toute foi » – (Traduit d’Ellen G. White, Christ’s Object Lessons, pp. 39, 40).

Quelles sources d’autorités concurrentielles (famille, philosophie, culture), le cas échéant, pourraient être opposées à votre soumission à la parole de Dieu?


 

Mardi 14 Avril : Jésus et Toute l‘Écriture


Lisez Luc 24:13-35, 44, 45. Comment Jésus utilise-t-Il les Écritures pour enseigner le message de l’évangile aux disciples?


Après la mort de Christ, Ses disciples étaient confus. Comment cela a-t-il pu arriver? Qu’est-ce que cela voulait dire? Dans ce chapitre de Luc, nous voyons que Jésus leur apparait deux fois, d’abord à deux qui sont sur la route d’Emmaus, puis à d’autres plus tard. À deux occasions distinctes, Jésus explique comment tout s’est accompli à partir des prophéties de l’Ancien Testament: « Et, commençant par Moïse et par tous les prophètes, Il leur expliqua dans toutes les Écritures ce qui Le concernait » (Luc 24:27, LSG).

Encore une fois dans Luc 24:44, 45, Il dit: « C’est là ce que Je vous disais… qu’il fallait que s’accomplît tout ce qui est écrit de Moi dans la loi de Moïse, dans les prophètes, et dans les psaumes » (LSG). Alors Jésus « leur ouvrit l’esprit, afin qu’ils comprissent les Écritures » (LSG).

Notez la référence précise dans Luc 24:27 à « toutes les Écritures ». Cela est souligné de nouveau dans le deuxième passage comme la « loi de Moïse et des prophètes et les psaumes » (Luc 24:44, LSG). Cela établit clairement que Jésus, la Parole faite chair (Jean 1:1-3, 14), s’appuie sur l’autorité del’Écriture pour expliquer comment ces choses ont été prédites des centainesd’années plus t. En se référant à la totalité de l’Écriture, Jésus enseigne aux disciples par l’exemple. Alors qu’ils allaient diffuser le message de l’évangile, eux aussi devaient exposer toute l’Écriture pour apporter la compréhension et la puissance aux nouveaux convertis dans le monde entier.

Remarquez aussi comment, dans Matthieu 28:18-20, Jésus dit à Ses disciples (et à nous aujourd’hui) que « toute autorité M’a été donnée dans le ciel et sur la terre » (Mat 28:18 DRB). Mais cette puissance reste enracinée en Son Père et en toute la Divinité entière, car Il leur dit: « Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit » (LSG). Ensuite vient le passage clé: « Enseignez-leur à observer tout ce que Je vous ai prescrit » (LSG). Que commande Jésus? Ses enseignements sont basés sur l’ensemble de l’Écriture. C’est par l’autorité prophétique de la Parole qu’Il est venu, et c’est dans l’accomplissement des prophéties de l’Écriture qu’Il s’est soumis à Son Père.

Si Jésus accepte toute l’Écriture, pourquoi devons-nous faire de même? Encore une fois, comment pouvons-nous apprendre à accepter l’autorité de toute l’Écriture, même lorsque nous nous rendons compte que tout ne s’applique pas nécessairement à nous aujourd’hui? Apportez votre réponse en classe le jour du sabbat.


 

Mercredi 15 Avril - Jésus: l’origine et l’histoire de la Bible

Jésus a enseigné que la Bible est la Parole de Dieu dans le sens oce qu’elle dit correspond à ce que Dieu dit. Son origine se trouve en Dieu, et par conséquent, elle contient l’autorité ultime pour chaque aspect de la vie. Dieu a travaillé à travers l’histoire pour révéler Sa volonté à l’humanité à travers la Bible.

Par exemple, dans Matthieu 19:4, 5 (LSG), Jésus se réfère à une citation écrite par Moïse. Mais Jésus prend ce passage et dit: « Le Créateur, au commencement, fit l’homme et la femme… et dit: « c’est pourquoi l’hommequittera son père et sa mère ». Au lieu de dire « l’Écriture dit », Jésus dit: « Le Créateur, au commencement, fit l’homme et la femme… et dit », attribuant au Créateur ce que le narrateur de la Genèse a écrit. Dieu est, en fait, considéré ici comme l’auteur de cette déclaration, même si elle a été écrite par Moïse.

Lisez les passages suivants. Comment Jésus a-t-Il compris les personnes historiques et les évènements de la Bible?

 

Matt. 12:3, 4.    Marc 10:6-8.    Luc 4:25-27.      Luc 11:51.    Matt. 24:38

Jésus traite constamment les gens, les lieux et les évènements de l’Ancien Testament comme une vérité historique. Il se réfère à Genèse 1 et 2, Abel dans Genèse 4, David mangeant le pain de proposition, et Élisée parmi d’autres figures historiques. Il parle à plusieurs reprises des souffrances des prophètes d’autrefois (Matthieu 5:12, Matt. 13:57, Matt. 23:34-36, Marc 6:4). Dans un message d’avertissement, Jésus décrit également les jours de Noé: « Les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs fils, jusqu’au jour ou Noé entra dans l’arche, et ils ne se doutèrent de rien, jusqu’à ce que le déluge vînt et les emportât tous, il en sera de même à l’avènement du Fils de l’Homme » (Matt. 24:38, 39, LSG). Tout indique que Jésus faisait référence à cet acte puissant du jugement de Dieu comme un évènement historique.

Puisque Jésus Lui-même se réfère à ces gens historiques comme réels, qu’est-ce que cela nous dit sur la puissance des tromperies de Satan que beaucoup de gens aujourd’hui, même les chrétiens déclarés, nient souvent leur existence? Pourquoi ne devons-nous jamais tomber dans ce piège?


 

Jeudi 16 Avril - Les Apôtres et la Bible


Lisez Hébreux 11:3, 6. Pourquoi la foi est-elle si essentielle pour comprendre Dieu et Sa Parole? Pourquoi est-ce impossible de plaire à Dieu sans foi?

Tout véritable apprentissage se déroule dans le contexte de la foi. C’est la foi implicite de l’enfant envers ses parents qui lui permet d’apprendre de nouvelles choses. C’est une relation de confiance qui guide l’enfant à apprendre les aspects fondamentaux de la vie et de l’amour. La connaissance et la compréhension, par conséquent, se développent d’une relation aimante et confiante.

Dans le même ordre d’idée, un bon musicien joue bien un morceau de musique lorsqu’il maitrise non seulement les compétences techniques qui l’aident à jouer un instrument, mais quand il éprouve un amour pour la musique, le compositeur et l’instrument. De la même manière, nous ne comprendrons pas correctement la Bible si nous l’abordons avec une attitude de scepticisme ou de doute méthodologique. Nous ne pouvons la comprendre que dans un esprit d’amour et de foi. L’apre Paul a écrit: « Or, sans la foi, il est impossible de Lui être agréable; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu’Il est le rémunérateur de ceux qui Le cherchent » (Heb 11:6 NEG). Ainsi, Il est indispensable d’aborder la Bible par la foi, en reconnaissant son origine surnaturelle, plut que de voir la Bible comme un livre humain.

Les Adventistes du Septième Jour ont clairement exprimé cette perspicacité dans l’origine surnaturelle de l’Écriture dans la première croyancefondamentale de l’Église Adventiste du Septième Jour, qui déclare: « LesSaintes Écritures (l’Ancien et le Nouveau Testaments) sont la parole de Dieu écrite, donnée par inspiration divine au travers de saints hommes de Dieu, qui ont parlé et écrit sous l’impulsion du Saint-Esprit. Dans cette Parole, Dieu a confié à l’homme le savoir nécessaire à son salut. Les Saintes Écritures sont l’infaillible révélation de sa volonté. Elles sont la norme du caractère, le critère de l’expérience, le fondement souverain des doctrines et le récit digne de confiance des interventions de Dieu dans l’histoire (2 P 1. 20, 21; 2 Tm 3.16,17; Ps 119.105; Prov. 30.5, 6; Es 8.20; Jean 17.17; 1 Thess. 2.13; Heb. 4.12) » – Manuel d’église, p. 215.

Que manque-t-il aux gens dans leur compréhension de la Biblelorsqu’ils n’abordent pas l’Écriture à partir d’une attitude de foi? Pourquoi cette foi n’est-elle pas aveugle? C’est-à-dire, quelles sont les bonnes raisons que nous avons pour cette foi et pourquoi la foi est-elle encore une nécessité lorsqu’il s’agit des vérités de la Bible?


 

Vendredi 17 Avril-Pour aller plus loin


Lisez Ellen G. White, « L’enfance de Jésus », chap. 7, et « La tentation », chap. 12 dans Jésus-Christ. « Les hommes se considèrent plus sages que la parole de Dieu, même plus sages que Dieu; et au lieu de planter leurs pieds sur les fondations inébranlables, et de tout mettre à l’épreuve de la parole de Dieu, ils testent cette parole par leurs propres idées de la science et de la nature, et si elle semble ne pas être d’accord avec leurs idées scientifiques, elle est rejetée comme une foi indigne » – (traduit d’Ellen G. White, Signs of the Times, 27 mars 1884, p. 1). « Ceux qui connaissent le mieux la sagesse et les desseins de Dieu, tels que révélés dans Sa parole, deviennent des hommes et des femmes de force mentale; et ils peuvent devenir des ouvriers efficaces avec le grand Éducateur, Jésus-Christ… Christ a donné à Son peuple les paroles de vérité, et tous sont appelés à agir pour les faire connaitre au monde… Il n’y a pas de sanctification à part la vérité, la Parole. Alors, il est donc essentiel que tout le monde comprenne cela » – (Traduit d’Ellen G. White, Fundamentals of Christian Education, p. 432).

Discussion:

1. Si Jésus, les écrivains de l’évangile et Paul traitaient les Écritures de l’Ancien Testament comme la Parole de Dieu, qu’est-ce que cela devrait nous diresur les raisons pour lesquelles beaucoup des vues modernes de l’Écriture aujourd’hui sont fausses, et pourquoi nous ne devrions pas tomber dans ces arguments, peu importe celui qui les enseigne?

2. Juste pour donner aux gens une idée de l’endroit obeaucoup d’érudits bibliques modernes sont allés avec leur scepticisme, voici quelques éléments que ces érudits modernes nient. Ils rejettent une création littérale en six jours, acceptant plut des milliards d’années d’évolution. Ils rejettent un Adam sans péché dans un monde sans péché. Ils rejettent une inondation universelle dans le monde entier. Certains rejettent l’existence littérale d’Abraham. Certains rejettent l’histoire de l’exode. Certains rejettent les miracles de Jésus, y compris même Sa résurrection corporelle. Certains rejettent cette idée de prophétie prédictive, dans laquelle les prophètes disent l’avenir, parfois des siècles, voire des millénaires à l’avance. Que doivent nous dire ces conclusions sur ce qui se passe lorsque les gens commencent à douter de l’autorité et de l’authenticité de l’Écriture? En outre, quels sont les moyens pour aider ces personnes à parvenir à une compréhension claire de la vérité?

3. En réponse à la question à la fin de l’étude de mardi, comment comprenons-nous la façon dont toute l’Écriture est inspirée, même les parties qui ne sont pas nécessairement applicables à nous aujourd’hui?

Commentaires Moniteurs

Textes clésMatt. 4:1-11; Matt. 22:37-40; Luc 24:13-35, 44, 45; Luc 4:25-27; Actes 4:24-26.

Partie I: Aperçu

Le cri de la réforme était ceci: « retour aux sources ». Dans le contexte des Lumières, cette devise signifiait que les réformateurs étaient décidés à revenir à l’Écriture comme source originale afin de vraiment comprendre la nature du christianisme et les devoirs d’un chrétien. Les réformateurs ont rejeté le fait de baser leur compréhension de l’Écriture sur les traditions et les abus qui étaient venus à caractériser l’église médiévale. Aujourd’hui, les présupposés modernes qui proviennent d’une vision du monde séculaire minimisent la Bible et supposent qu’elle est basée sur des idées erronées et primitives qui doivent être ajustées ou rejetées. Ainsi, les chrétiens doivent aussi « retourner aux sources ».

L’exemple principal par lequel nous devrions nous orienter est Jésus-Christ. Comment voyait-il les Écritures? A-t-Il exprimé des doutes sur certaines parties de l’Écriture? Ou a-t-Il plut cité la Bible (l’Ancien Testament en son temps) comme faisant autorité dans tous les domaines de la vie?

Cet âge moderne et scientifique nie l’existence de Dieu. Tout au plus, les gens prétendent que Dieu n’interagit pas dans l’histoire humaine. Plut que de suivre ces présupposés, ne devrions-nous pas tester une telle affirmation par ce que l’Écriture dit de l’enseignement et de la foi de Jésus, par exemple? Qu’en est-il de Ses disciples, les apres, qui ont écrit en grande partie le Nouveau Testament? N’ont-ils pas aussi suivi Son exemple? Cette semaine, nous revenons à Jésus et aux apôtres pour voir comment ils utilisaient et interprétaient l’Écriture. Nous avançons que leurs méthodes d’interprétation et d’application servent encore de guide fiable et d’inspiration pour nous aujourd’hui.

Partie II: Commentaire

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En 1521, Martin Luther fut convoqué par l’empereur romain à Worms, en Allemagne, oil attendait son procès par la diète. Ce fut un tournant pour la réforme. Luther allait-il rétracter et renoncer à ses écrits qui avaient agité toute l’Europe? Ou soutiendrait-il la Sola Scriptura, « la Bible seule », comme sa norme? Luther était devant l’empereur et les plus hautes autorités civiles et ecclésiastiques. Une gravure de l’artiste Lucas Cranach cette même année présente le profil clair de Luther projetant la force et la détermination. Quand le moment est venu, il a parlé d’une manière directe et avec honnêteté: « Dans la mesure oVotre Majesté et Vos Altesses demandent une réponse claire, jevais en donner une… À moins qu’il ne me soit avéré que j’ai tort par le témoignage des Écritures et par un raisonnement évident, car je ne peux pas faire confiance aux décisions des papes ou des conciles, puisqu’il est évident qu’ils ont souvent commis des erreurs et se contredisent les uns les autres, je suis lié en conscience et je tiens fermement la Parole de Dieu par les passages desSaintes Écritures que j’ai cités. Par conséquent, je ne peux rien et je ne vais pas me rétracter, car il n’est ni s ni salutaire d’agir contre sa conscience […]. Que Dieu m’aide! Amen » – (traduit de Heinrich Boehmer, Martin Luther: Road to Reformation, New York: Meridian Books, 1957, p. 415).

Écriture

Un moment crucial dans l’histoire de la terre était arrivé quand Satan a tenté Jésus après son baptême et son expérience du désert. À peine 40 jours plus t, le Père a dit au baptême de Jésus: « Celui-ci est Mon Fils bienaimé, en qui J’ai mis toute Mon affection » (Matthieu 3,17). Satan a en ce moment défié cette position. Jésus était-Il celui que Son Père a dit qu’Il était? Il était question de la fiabilité de la Parole de Dieu. Dans Sa première réponse, Jésus cite un passage de Deutéronome 8:3: « L’homme ne vit pas de pain seulement, mais que l’homme vit de tout ce qui sort de la bouche de l’Éternel » (LSG). Le contexte de ce passage est la providence de Dieu à l’ancien Israël quand ils ont erré dans le désert pendant 40 ans. Dieu les a humiliés et les a soutenus afin qu’ils comptent entièrement sur Lui. En citant cette Écriture, Jésus dit: « Mon Père qui a soutenu Israël pendant 40 ans me soutiendra. J’ai confiance en Sa Parole seule parce que je sais qu’Il n’est pas seulement la Source de la subsistance, mais la Source de la vie elle-même ». Il y a aussi une implication plus profonde ici. Jésus se soumet à Son Père, tout comme l’ancien Israël a appris à se soumettre à la Parole de Dieu. Jésus ne parle pas de Sa propre autorité, mais de l’autorité de l’Écriture telle qu’elle est dite par Moïse. L’argument de Deutéronome est que, parce que Dieu a soutenu Israël et les a préservés comme Son peuple pour entrer dans la Terre Promise, ils « observeront les commandements de l’Eternel, leur Dieu, pour marcher dans Ses voies et pour Le craindre » (Deut. 8:6, LSG).

« Jésus a affronté Satan avec les paroles de l’Écriture. ‘’Il est écrit’’, dit-Il. Dans chaque tentation, Son arme de guerre était la parole de Dieu. Satan a exigé de Christ un miracle comme signe de Sa divinité. Mais ce qui est plus grand que tous les miracles, une ferme dépendance à l’égard d’un ‘’Ainsi dit le Seigneur’’, était un signe qui ne pouvait être contesté. Tant que Christ restait ferme dans cette position, le tentateur ne pouvait obtenir aucun avantage » – (traduit d’Ellen G. White, The Desire of Ages, p. 120).

Comment abordons-nous la tentation aujourd’hui? Avons-nous l’Écriture cachée dans nos cœurs à laquelle nous pouvons faire appel afin de répondre au tentateur? Nous ne sommes jamais obligés de soumettre nos volontés à la tentation, et nous avons la même ressource comme Jésus – Sa Parole.

Illustration

Le 23 octobre 1844, il y eut une douleur et une déception intense lorsque les croyants à la venue de Jésus se réveillèrent à la réalité que Jésus n’était pas revenu pour les amener chez Lui comme ils s’y attendaient. Ils avaient vendu des maisons et des biens. Ils avaient tout donné pour la proclamation de la nouvelle que Jésus allait venir ce jour-là. Maintenant, leur plus grand espoir s’était effondré. Certains croyants quittèrent la foi. Beaucoup firent face au ridicule des sceptiques qui avaient toujours douté. Quel était le problème? Tout ce qu’ils ont appris de l’étude des prophéties était-il faut? Mais quand ils sont retournés à l’Écriture, ils ont été amenés à comprendre que la date n’était pas fausse; ils avaient plut mal compris la nature de la « purification du sanctuaire ». La purification du sanctuaire n’était pas la destruction de la terre; c’était le passage de Christ au lieu très saint pour commencer une autre phase de Son œuvre expiatoire. L’étude a conduit les croyants de la venue de Christ à comprendre la prophétie d’Apocalypse 10:9, 10, le doux message du livre qui est devenu une déception amère. Cette déception n’était pas une nouvelle expérience pour les croyants en Jésus. C’était déjà arrivé.

Écriture

Les disciples ne pouvaient pas comprendre la mort de Christ sur la croix. Ils avaient cru comme le reste des adeptes du judaïsme que le Messie établirait un royaume terrestre qui les libèrerait de l’oppression des Romains. Maintenant que Jésus était mort et enterré, ils étaient dévastés. La réponse à leur déception était la même que la réponse aux premiers croyants de l’avènement de Jésus. C’était de retourner à l’Écriture. Jésus leur a montré le chemin. « Et, commençant par Moïse et par tous les prophètes, Il leur expliqua dans toutes les Écritures ce qui Le concernait » (Luc 24:27, LSG). Il s’agissait d’une exposition approfondie afin que les disciples puissent voir que tout ce qui était écrit sur Lui « dans la loi de Moïse, dans les prophètes, et dans les psaumes doit être accompli » (Luc 24:44, LSG). Ici, nous avons une autre référence explicite aux trois divisions de l’Ancien Testament comme englobant « toutes les Écritures ». Jésus avait prié pour Ses disciples, « sanctifie-les par Ta parole: Ta parole est la vérité » (Jean 17:17, LSG). Pour Jésus, toute Écriture était autoritaire et était la base de Son autorité, de Son ministère et de Sa mission.

Les disciples ont pris à cœur l’enseignement de Jésus et en ont fait le cœur des Évangiles et des épitres à l’église. Matthieu a beaucoup cité les prophéties de l’Ancien Testament. Luc a commencé son Évangile avec les généalogies, démontrant que Jésus était le Messie. Paul affirme que « Toute Écriture est inspiré de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre » (2 Tim. 3:16, 17, LSG). Dans Hébreux 11, Paul énumère beaucoup d’hommes et de femmes qui étaient des héros de la foi, le faisant d’une manière qui prend leurs histoires et les arrangements originaux dans l’Ancien Testament à la valeur nominale. Jamais nous ne trouvons un écrivain du Nouveau Testament doutant de l’authenticité, de l’historicité, des prophéties ou des enseignements de la Bible. Ils ne considèrent pas les récits de l’Écriture d’une manière autre qu’ayant autorité. Les exemples de Jésus et des apôtres nous donnent la preuve la plus claire de la façon d’aborder les Écritures. Ils ont permis à l’Écriture d’interpréter l’Écriture. Ils se sont appuyés sur l’Écriture comme leur défense pendant la tentation et ont exigé un clair « Ainsi dit l’Éternel » dans la compréhension la plus simple du texte biblique et de ses applications.

Partie III: Application

Dans les années 1990, le mouvement QFJ est devenu populaire parmi les chrétiens. Les jeunes portaient des bracelets en plastique avec l’acronyme QFJ, signifiant « Que Ferait Jésus? » Cette question pourrait également être appropriée lorsque nous réfléchissons à la question de savoir comment aborder laBible. Nous pourrions reformuler l’acronyme en QDJ, ou « Que Dirait Jésus? »Que dirait Jésus des interprétations modernes qui nient l’historicité des grands évènements de l’Ancien Testament? Que dirait Jésus au sujet des arguments en faveur de la croyance que l’Ancien Testament enseigne un message différent de celui du Nouveau Testament et devrait être minimisé et relégué à une position de moindre autorité? Que dirait Jésus à quelqu’un dans l’église qui insiste sur le fait que certains passages du Nouveau Testament ne s’appliquent qu’à une église (p. ex. Éphèse ou Corinthe) à laquelle une lettre particulière a été adressée? Jésus limiterait-Il l’autorité de la Bible? En tant que disciples du Christ, comment imitons-nous Son approche de l’Écriture? Allons-nous essayer d’interpréter et de tordre les paroles comme les pharisiens et les sadducéens l’ont fait pour piéger Jésus?

  1. Demandez à votre classe de raconter des expériences dans lesquelles certaines Écritures sont venues à l’esprit quand ils ont été tentés de quitter le cé de Jésus. Quel genre de bénédictions recevons-nous en mémorisant la Bible et en la gardant dans nos cœurs? Combien de pro-messes de Dieu avez-vous déjà mémorisées? Ola Bible n’est-elle plus en votre possession?
  2. Pensez à d’autres exemples de Jésus et des apôtres basant leurs arguments sur l’Écriture. Dans quelle mesure ces arguments étaient-ils efficaces?