Daniel 9; Jérémie 25:11, 12; 29:10; 2 Rois 19:15–19; Matt. 5:16; Jacques 5:16.
Daniel 9 contient l’une des grandes prières de la Bible. Dans les moments cruciaux de sa vie, Daniel recourt à la prière pour faire face aux défis. Lorsque Daniel et ses collègues étaient sur le point d’être tués à cause du rêve mystérieux d’un roi païen, le prophète s’était approché de Dieu dans la prière (Daniel 2). Et quand un décret royal avait interdit la prière à tout autre dieu que le roi, Daniel avait continué à faire ses prières quotidiennes, la face tournée vers Jérusalem (Daniel 6). Ainsi, alors que nous considérons la prière dans Daniel 9, rappelons-nous que la vision des 2300 soirs et matins de Daniel 8 a un impact considérable sur le prophète. Bien que les contours globaux de cette prophétie aient été expliqués, Daniel ne peut pas donner un sens à la période de temps véhiculée par le dialogue entre les deux êtres célestes: « Deux mille trois cents soirs et matins; puis le sanctuaire sera purifié » (Dan 8:14 NEG). Ce n’est que maintenant, dans le chapitre 9, que plus de lumière est donnée au prophète, et cette fois aussi, c’est en réponse à la prière sincère.
* Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 7 mars.
Lisez Daniel 9:1, 2. Daniel dit qu’il a « compris par les livres » la prophétie qu’il étudiait si attentivement. De quel livre de la Bible s’agit-il?
En considérant cette prière, il devient clair qu’elle découle d’une étude approfondie de la révélation précédente de Dieu à Moïse et aux prophètes. Ayant appris du rouleau de Jérémie que sa période de captivité durera soixante-dix ans (voir Jérémie 25:11, 12; Jer. 29:10), Daniel comprend l’importance du moment historique dans lequel il vit.
N’oublions pas que Daniel offre cette prière en 539 av. JC, l’année où l’empire perse remplace Babylone. Ainsi, près de soixante-dix ans se sont écoulés depuis que Nebucadnetsar a conquis Jérusalem et détruit le temple. Par conséquent, selon la prophétie de Jérémie, le peuple de Dieu retournera bientôt dans sa patrie. Faisant confiance à la parole de Dieu, Daniel sait que quelque chose d’important est sur le point d’arriver à son peuple et que, tout comme Dieu le promet dans Sa parole, l’exil à Babylone prendra bientôt fin et les Juifs retourneront chez eux.
De son étude des Écritures à sa disposition, Daniel se rend compte de la gravité des péchés de son peuple. Parce qu’ils ont rompu l’alliance, ils ont rompu leur relation avec Dieu; la conséquence inévitable est donc l’exil (Lev. 26:14-45). Ainsi, c’est l’étude de la révélation de Dieu qui fournit à Daniel une compréhension des temps et qui lui donne un sentiment d’urgence de plaider auprès de Dieu en faveur du peuple.
Alors que nous nous approchons des derniers jours de l’histoire de la terre, nous avons plus que jamais besoin d’étudier et de vivre la parole de Dieu. Seule l’Écriture peut nous fournir une explication fiable du monde dans lequel nous vivons. Après tout, l’Écriture raconte l’histoire du grand conflit entre le bien et le mal et révèle ainsi que l’histoire humaine se terminera par l’anéantissement du mal et l’établissement du royaume éternel de Dieu. Plus nous étudions les Écritures, mieux nous pouvons comprendre la situation contemporaine du monde et notre place dans celui-ci, ainsi que nos raisons d’espérer au milieu d’un monde désespéré.
Comment la Bible nous aide-t-elle à comprendre dans une certaine mesure un monde qui, en soi, peut si facilement sembler n’avoir aucun sens?
Lisez Daniel 9:3-19. Sur quelle base Daniel plaide-t-il pour la miséricorde?
Nous devrions particulièrement noter quelques points dans cette prière.
Tout d’abord, nulle part dans la prière de Daniel est-il demandé une explication pour les calamités qui sont arrivées au peuple juif. Il connait la raison. En effet, l’essentiel de la prière consiste pour Daniel lui-même à raconter la raison: « Nous n’avons pas écouté la voix de l’Éternel, notre Dieu, pour suivre Ses lois qu’Il avait mises devant nous par Ses serviteurs, les prophètes » (Dan 9:10 NEG). La dernière fois que nous avons quitté Daniel ayant besoin de comprendre quelque chose, c’était à la fin de Daniel 8, quand il dit qu’il ne comprend pas la vision des 2300 soirs et matins (voir Dan. 8:27).
Le deuxième point est que cette prière est un appel à la grâce de Dieu, à la volonté de Dieu de pardonner à Son peuple, même s’il a péché et fait le mal. En un sens, nous voyons ici une illustration puissante de l’évangile. Des pécheurs qui n’ont aucun mérite, qui néanmoins recherchent de la grâce et du pardon qu’ils ne méritent pas. N’est-ce pas là un exemple de ce qu’est chacun de nous, individuellement, devant Dieu?
Lisez Daniel 9:18, 19. Quelle autre raison Daniel donne-t-il au Seigneur pour répondre à sa prière?
Un autre aspect de la prière de Daniel mérite d’être mentionné: l’appel à l’honneur du nom de Dieu. Autrement dit, la prière n’est pas motivée par la commodité personnelle de Daniel ou celle de son peuple, mais pour l’amour de Dieu (Dan. 9:17-19). En d’autres termes, la requête doit être accordée parce que le nom de Dieu sera honoré.
Lisez 2 Rois 19:15-19. En quoi la prière d’Ézéchias ressemble-t-elle à celle de Daniel? Que dit Matthieu 5:16 sur la façon dont nous aussi pouvons glorifier Dieu?
Lisez Daniel 9:5-13. Qu’y a-t-il de significatif dans le fait que Daniel continue de dire que « nous » avons fait du mal, en s’incluant ainsi dans les péchés qui ont finalement apporté une telle calamité à la nation?
La prière de Daniel n’est qu’une des prières d’intercessions importantes contenues dans la Bible. De telles prières touchent le cœur de Dieu, évitant le jugement et apportant la délivrance. Quand Dieu était prêt à détruire toute la nation juive, l’intercession de Moïse l’en avait empêché (Exo. 32:7-14, Nom. 14:10-25). Même lorsque la sècheresse atroce était sur le point de consumer la terre, Dieu a répondu à la prière d’Élie et a fait venir la pluie pour faire revivre la terre (1 Rois 18).
Alors que nous prions pour les membres de la famille, les amis et d’autres personnes ou situations, Dieu entend nos prières et peut intervenir. Parfois, il peut prendre plus de temps pour qu’une prière soit exaucée, mais nous pouvons être surs que Dieu n’oublie jamais les besoins de Ses enfants (voir Jacques 5:16).
Dans ce cas, Daniel joue le rôle d’intercesseur, ou de médiateur, entre Dieu et le peuple. De son étude des Écritures, le prophète découvre à quel point les gens sont devenus pécheurs en transgressant la loi de Dieu et en refusant d’entendre les avertissements de Dieu. Ainsi, reconnaissant leur condition spirituelle désespérée, Daniel prie pour la guérison et le pardon. Mais le prophète s’identifie aussi à son peuple. Dans certains aspects, Daniel illustre le rôle de Christ en tant que notre intercesseur (Jean 17).
Cependant, il y a une différence radicale: Christ est « sans péché » (Heb. 4:15) et n’a donc pas besoin d’avouer un péché personnel ou d’offrir des sacrifices pour le pardon personnel (Heb. 7:26, 27). Mais Il s’identifie d’une manière unique aux pécheurs: « Celui qui n’avait pas connu le péché, Dieu L’a fait péché pour nous, afin qu’en Lui nous devenions justice de Dieu » (2 Cor 5:21 FBJ).
« Si vous réunissez tout ce qui est bon, saint, noble et beau chez l’homme et que vous présentez ensuite le sujet aux anges de Dieu comme une partie du salut de l’âme humaine ou un mérite, la proposition serait rejetée comme étant une trahison » – (traduit d’Ellen G. White, Faith and Works, p. 24). Que nous enseignent ces paroles sur notre besoin d’un Intercesseur?
La prière d’intercession de Daniel aborde deux préoccupations principales: les péchés du peuple et la désolation de Jérusalem. Ainsi, la réponse de Dieu traite de ces deux requêtes. Grâce à l’œuvre du Messie, le peuple sera racheté et le sanctuaire sera purifié. Cependant, les deux requêtes spécifiques ont été exaucées d’une manière qui transcende l’horizon historique immédiat de Daniel: l’œuvre du Messie bénéficiera à toute la race humaine.
Lisez Daniel 9:21-27. Quel travail devait être fait dans la période des 70 semaines? Pourquoi seul Jésus peut-Il l’accomplir?
À la fin de la vision des 2300 soirs et matins, le prophète est surpris parce qu’il ne peut pas la comprendre (Dan. 8:27). Dix ans plus tard, Gabriel vient aider Daniel à « comprendre » la vision (Dan. 9:23). Cette dernière révélation fournit les informations manquantes et révèle que l’œuvre du Messie doit être accomplie vers la fin d’une période de soixante-dix semaines. Selon le principe jour/année et le cours des évènements prévus, les soixante-dix semaines doivent être comprises comme 490 ans. Et le point de départ de cette période est le décret de restaurer et de reconstruire Jérusalem (Dan. 9:25). Ce décret est émis par le roi Artaxerxès en 457 av. JC. Il permettait aux Juifs, sous la direction d’Esdras, de reconstruire Jérusalem (Esdras 7). Selon le texte biblique, les soixante-dix semaines sont « déterminées » ou « retranchées ». Cela indique que la période de 490 ans a été retranchée d’une période plus longue, c’est-à-dire, les 2300 ans indiqués dans la vision du chapitre 8. Il en ressort que les 2300 ans et les 490 ans doivent avoir le même point de départ, à savoir 457 av. JC.
La prophétie des soixante-dix semaines est divisée en trois sections: sept semaines, soixante-deux semaines, et la soixante-dixième semaine.
Les sept semaines (49 ans) se réfèrent très probablement à la période pendant laquelle Jérusalem sera reconstruite. Après ces sept semaines, il y aura soixante-deux semaines (434 ans) menant au « Messie le Prince » (Dan. 9:25). Ainsi, 483 ans après le décret d’Artaxerxès, c’est-à-dire, à l’an 27, Jésus le Messie est baptisé et oint par l’Esprit Saint pour Sa mission messianique.
Au cours de la soixante-dixième semaine, d’autres évènements cruciaux auront lieu: (1) « Le Messie sera retranché » (Dan. 9:26), ce qui se réfère à la mort de Christ.
(2) Le Messie « confirmera une alliance avec la multitude pour une semaine » (Dan 9:27 DRB). C’est la mission spéciale de Jésus et des apôtres de la nation juive. Elle est entreprise au cours de la dernière « semaine », de 27 à 34 ap. JC.
(3) « Et au milieu de la semaine, Il fera cesser le sacrifice et l’offrande » (Dan 9:27 DRB). Trois ans et demi après Son baptême (c’est-à-dire au milieu de la semaine), Jésus met fin au système sacrificiel en ce sens qu’Il n’a plus de portée prophétique, car, en s’offrant Lui-même comme sacrifice final et parfait de la nouvelle alliance, Il a annulé la nécessité de tout sacrifice d’animaux. La dernière semaine de la prophétie des 70 semaines se termine en l’an 34 ap. JC, quand Étienne est martyrisé et que le message de l’évangile commence à atteindre non seulement les Juifs, mais aussi les Gentils.
Lisez Daniel 9:24-27. Même au milieu de la grande espérance et de la promesse du Messie, nous voyons la violence, la guerre, la désolation. Comment cela peut-il nous assurer qu’au milieu des calamités de la vie, l’espérance existe toujours?
Voici le tableau expliquant comment la prophétie des 70 semaines de Daniel 9:24-27 est liée et forme le point de départ de la prophétie des 2300 ans de Daniel 8:14. Si vous comptez 2300 ans à partir de 457 av. JC (se souvenant de supprimer l’année zéro inexistante), vous obtenez 1844; ou, si vous comptez les 1810 années restantes à partir de 34 ap. JC (2300 moins les 490 premières années), vous arrivez aussi à 1844. Ainsi, la purification du sanctuaire de Daniel 8:14 commence en 1844.
Remarquez aussi comment la date de 1844 correspond à ce que nous avons vu dans Daniel 7 et 8. C’est-à-dire, le jugement dans Daniel 7, qui est la même chose que la purification du sanctuaire dans Daniel 8 (voir les deux dernières semaines de la leçon), se produit après les 1260 ans de persécution (Dan. 7:25), et avant la seconde venue de Jésus et l’établissement de Son royaume éternel.
2300 jours (2300 ans)
490 ans 1810 ans
457 av. JC 34 ap. JC 1844
Discussion:
1. Les chercheurs ont dit, et à juste titre, que la prophétie des 2300 jours et la prophétie des 70 semaines ne sont en réalité qu’une prophétie. Pourquoi diraient-ils cela? Quelles preuves pouvez-vous trouver pour supporter cette affirmation?
2. Que pouvons-nous apprendre de la prière d’intercession de Daniel qui peut nous aider dans notre propre vie de prière d’intercession?
3. Le sacrifice de Christ en notre faveur est notre seule espérance. Comment cela devrait-il nous aider à rester humbles, et, plus important encore, à nous rendre plus affectueux et indulgents à l’égard des autres? Que doit nous dire Luc 7:40-47?
4. Voyez à quel point l’Écriture est centrale à la prière de Daniel et à son espérance. Après tout, la nation avait été sauvagement vaincue, le peuple exilé, ses terres ravagées et sa capitale détruite. Et pourtant, il a l’espoir que malgré tout cela, les gens rentreront chez eux. Où aurait-il pu obtenir cette espérance si ce n’est dans la Bible et dans les promesses de Dieu qui y sont écrites? Qu’est-ce que cela devrait nous dire sur l’espoir que nous pouvons aussi avoir aux promesses de la parole?
Par Andrew McChesney, Mission Adventiste
George Cobb est l’homme qui est mort deux fois. On sait peu de choses sur Cobb, et aucune photo de lui n’existe. Mais sa tombe a attiré l’attention pendant des décennies parce que sa pierre tombale dans un cimetière à Brunswick dans l’État américain du Maine porte une date de naissance et deux dates de décès. Il se lit comme suit:
Né le 10 juin 1794 et décédé le 10 novembre 1848, Endormi le 9 mai 1882.
En fait, Cobb fut baptisé le 10 novembre 1848, et il demanda que la date de sa conversion soit gravée sur sa pierre tombale après avoir été enterré le 9 mai 1882, à l’âge de 88 ans.
« C’est l’un des exemples intéressants de la foi, la volonté et la détermination de nos pionniers à partager leur foi par tous les moyens possibles, y compris avoir quelque chose gravé sur votre pierre tombale qui partagera la foi après la mort », déclara James Nix, directeur d’Ellen G. White Estate. La pierre tombale comprend le texte du quatrième commandement, « Souviens-toi du jour du sabbat, pour le sanctifier » (Exo 20:8 DRB)
Nix a cherché à trouver une photographie de Cobb et à retrouver ses descendants, mais sans succès. « Je regardai la photo de Cobb du haut en bas. Je demandai, ‘’où sont les descendants de Cobb?’’ J’aimerais en savoir plus sur cet homme qui se souciait tant de laisser des instructions et de l’argent pour graver tout ce texte supplémentaire sur sa pierre tombale. »
Le témoignage unique de Cobb sur la tombe a touché le cœur de nombreuses personnes, y compris les membres de l’église qui se sont arrêtés au cimetière.
« Il a reconnu qu’il avait besoin de mourir à soi-même pour être vivant en Christ », déclara Ted N.C. Wilson, président de l’Église Adventiste du Septième Jour. « Alors il a vécu sa vie dans une belle démonstration du contraste entre vivre une vie pour soi-même et mourir à l’ancien moi afin de devenir une nouvelle créature en Christ. Quel privilège de voir sa pierre tombale ». Karen Glassford, une missionnaire adventiste de troisième génération qui travaille comme coordonnatrice de l’éducation et de la communication à l’Institut de la mission mondiale de l’église, a déclaré que lorsqu’elle a vu la pierre tombale, elle a soupçonné que la première date de décès pourrait se référer au baptême de Cobb. « Sa pierre tombale est devenue un tel témoignage pour d’autres personnes », a-t-elle dit. “Cela les a rendus curieux: “Pourquoi est-il mort deux fois?” Je suis sure qu’il y aura des gens dans le ciel à cause de la pierre tombale de cet homme.
Texte clé: Daniel 8:14
Textes d’étude: Daniel 8, Dan. 2:38, Gen. 11:4, Levétique 16, Heb. 9:23–28.
Introduction: Le sujet principal de Daniel 8 est le Jour céleste des expiations. Pour cette raison, il y a les animaux symboliques représentant les empires mondiaux, à savoir, le bélier et le bouc, deux animaux sacrificiels utilisés dans le sanctuaire hébreu, mais seulement au Jour des expiations.
Thèmes de leçon:
Application: Dans nos luttes quotidiennes contre le péché et la souffrance, nous ne sommes pas seuls. Nous avons un Souverain Sacrificateur dans le sanctuaire céleste qui accomplit un ministère spécial en notre faveur. Nous pouvons profiter de la manifestation de la grâce de Dieu et partager notre assurance avec ceux qui nous entourent. Le message du sanctuaire nous montre non seulement que nous sommes pardonnés, mais il indique également l’éradication ultime du péché.
Examinons de plus près les thèmes de la leçon tels qu’ils sont décrits ci-dessus:
1. La petite corne
Alors que dans le chapitre 7, la petite corne pousse du quatrième animal (Rome païenne), la petite corne du chapitre 8 provient de l’un des quatre points cardinaux. Certains commentateurs soutiennent que cette corne représente Antiochus IV, un roi séleucide, qui venait de l’une des quatre divisions de l’empire grec d’Alexandre et qui a envahi Jérusalem, souillé le temple, et persécuté les Juifs. Un examen attentif du texte biblique, cependant, indique un autre référent, une interprétation qui détient plus de validité pour deux raisons principales.
Tout d’abord, il faut noter que certaines traductions de la Bible donnent l’impression que la petite corne vient de l’une des quatre cornes qui ont succédé à la grande corne du bouc grec. Si c’est le cas, cela pourrait correspondre à Antiochus. Cependant, le texte hébreu indique que la petite corne provient de l’un des quatre points cardinaux. Le texte hébreu dit: « Le bouc devint très puissant; mais lorsqu’il fut puissant, sa grande corne se brisa. Quatre grandes cornes s’élevèrent pour la remplacer, aux quatre vents des cieux. [De l’un d’eux] sortit une petite corne, qui s’agrandit beaucoup vers le midi, vers l’orient, et vers le plus beau des pays » (Dan 8:8-9 NEG). Il y a des indications claires dans la gram-maire hébraïque pour savoir que dans l’expression « de l’un d’eux », l’antécédent de « eux » est « les quatre vents du ciel ». Cela étant, la petite corne doit provenir de l’un des quatre points cardinaux.
Deuxièmement, la corne commence petite, mais devient excessivement grande. Antiochus n’a jamais été un si grand roi. Malgré son attaque contre les Juifs, il fut ensuite vaincu par les Romains et dut ren-trer chez lui humilié.
Troisièmement, en raison du principe de récapitulation récurrent dans les visions de Daniel, nous savons que la scène représentée dans Daniel 8:9-14 correspond à la scène du jugement céleste de Daniel 7:9-14. Par conséquent, le sanctuaire attaqué par la petite corne doit être le sanctuaire céleste, pas le temple de Jérusalem profané par Antiochus. Puisqu’Antiochus ne correspond pas aux spécifications de la petite corne, la question se pose: à quelle entité se réfère la petite corne? À ce stade, nous gardons à l’esprit le parallélisme entre les visions prophétiques de Daniel. Ainsi, la petite corne de Daniel 8 doit correspondre à la petite corne de Daniel 7. Cela étant, Rome papale apparait comme le référent le plus évident de la petite corne de Daniel 8. Cependant, il semble y avoir une différence subtile qui mérite d’être remarquée entre les cornes de Daniel 7 et 8. La petite corne de Daniel 7 émerge de la quatrième bête, ce qui indique que Rome papale est la continuation ou l’extension de la Rome impériale. En revanche, la petite corne de Daniel 8 ne sort apparemment d’aucune bête, ce qui peut suggérer qu’elle représente deux phases continues de l’oppression romaine: premièrement, la phase romaine impériale, l’expansion horizontale (Dan. 8:9); puis la phase romaine papale, l’expansion verticale (Dan. 8:10-13). Il est intéressant de noter que dans Daniel 7, la petite corne tente de changer la loi de Dieu; dans Daniel 8, elle dirige son attaque contre le prince du sanctuaire et la fondation du sanctuaire. Ces symboles indiquent que le système papal met en place une contrefaçon du plan du salut. Il attaque à la fois la loi de Dieu et le plan du salut établi par Dieu.
2. Le jour des expiations
Compte tenu des activités agressives de la petite corne contre le sanctuaire et son ministère (l’imposition d’un système de faux culte par la papauté), la question se pose: « Combien de temps dureront les évènements annoncés par la vision? Pendant combien de temps le sacrifice quotidien sera-t-il supprimé, la perversité dévastatrice règnera-t-elle, le sanctuaire et les êtres célestes seront-ils foulés aux pieds? » (Dan 8:13 BFC, c’est nous qui soulignons). Cette question présuppose qu’un long temps s’écoulera avant que le sanctuaire puisse être restauré, parce que le mot « vision » ici se réfère à la vision du bélier et du bouc, qui s’étend de l’époque de l’empire perse au temps des actions maléfiques de la petite corne. Avant d’examiner la réponse à cette question « combien de temps », considérons l’imagerie du sanctuaire de Daniel 8:9-14.
Cette section de Daniel 8 est remplie d’images et de terminologie relatives au sanctuaire. Des mots tels que « armée », « prince », « quotidien » et « sanctuaire » évoquent le système rituel hébreu. « Armée » (tsaba’) peut désigner le personnel du culte en service dans le sanctuaire; prince (sar) peut désigner le Souverain Sacrificateur; « quotidien » (tamid) est un mot utilisé pour qualifier certaines activités du sanctuaire comme se produisant continuellement, comme l’encens, les sacrifices, etc. Notez que le mot « sacrifice » utilisé dans certaines versions de la Bible n’apparait pas dans l’original. Il a été fourni par des traducteurs qui supposent que la prophétie se réfère à la suspension des sacrifices du temple par Antiochus IV. En effet, le mot hébreu tamid peut être mieux traduit par « continuité » ou « régularité » et se réfère aux multiples activités du service du sanctuaire, qui comprennent, entre autres, des offrandes sacrificielles. Fait intéressant, l’un des deux mots utilisés ici pour le sanctuaire (qodesh) apparait dans Lévitique 16, dans le contexte du jour des expiations (l’autre mot est miqdash). De plus, le parallèle entre cette scène de sanctuaire et le jugement céleste représenté dans Daniel 7:9-14 indique que les deux visions représentent le même évènement. Par conséquent, le sanctuaire mentionné dans Daniel 8:14 doit être situé dans le ciel.
Maintenant vient la réponse à la question posée dans Daniel 8:13: « Combien de temps dureront les évènements annoncés par la vision? Pendant combien de temps le sacrifice quotidien sera-t-il supprimé, la perversité dévastatrice règnera-t-elle, le sanctuaire et les êtres célestes seront-ils foulés aux pieds? » (Dan 8:13 BFC). La réponse est: « Deux mille trois cents soirs et matins; puis le sanctuaire sera purifié » (Dan 8:14 LSG). Cette réponse de l’un des êtres célestes nous informe que le sanctuaire, qui est représenté comme étant attaqué, sera purifié après 2300 ans (application du principe du jour/année). Un calendrier aussi long est en accord avec le délai prévu par la question, qui remonte à l’époque du bélier perse. Bien qu’aucune information ne soit donnée sur le moment où cette période commence ou se termine, il est clair qu’elle doit commencer au cours de la période perse. Mais l’être céleste indique clairement ce qui se passera lorsque cette longue période se terminera: à savoir la purification du sanctuaire. Dans le calendrier israélite, il y avait un jour spécial assigné pour la purification du sanctuaire – le jour des expiations. En de telles occasions, le tabernacle était purifié (taher) des péchés du peuple de Dieu. Daniel 8 mentionne un temps pour la purification du sanctuaire céleste. Une telle action est véhiculée par le verbe nitsdaq, qui signifie être restauré, purifié et justifié. Ainsi, les principales idées véhiculées par ce verbe sont que (1) le sanctuaire doit être purifié des péchés du peuple de Dieu. (2) Le ministère d’intercession de Dieu dans le sanctuaire céleste doit être restauré. (3) Dieu doit être justifié face à la profanation de Son sanctuaire. Le système papal a introduit des distorsions au plan du salut et usurpé l’œuvre d’intercession de Christ au moyen du sacrement de la messe, de la pénitence et de l’absolution des péchés par les prêtres humains. D’après les informations données dans Daniel 9:23-27, nous pouvons déterminer que l’année 457 av. JC a marqué le début de cette période prophétique de 2300 ans. Par conséquent, cette période prophétique doit se terminer en 1844.
© Copyright 2024 Vision d'Espoir Ministries. All Rights Reserved | Web Design By 24/7 NY Web Design