L’orgueil a été surnommé le premier péché. C’est vrai que cela a d’abord été manifesté chez Lucifer, un ange dans les parvis du ciel. Ainsi, Dieu dit à travers Ézéchiel: « ton cœur s’est élevé à cause de ta beauté, tu as corrompu ta sagesse par ton éclat; Je te jette par terre, Je te livre en spectacle aux rois » (Ézéchiel 28:17 NEG). L’orgueil a conduit à la chute de Lucifer, alors maintenant il inculque l’orgueil aux hommes, les conduisant ainsi à être contre Dieu et, ainsi, à aller vers la destruction. Nous sommes tous des êtres humains déchus, dépendants de Dieu pour notre existence même. Tous les dons que nous avons, toutes les choses que nous accomplissons avec ces dons, ne viennent que de Dieu. Par conséquent, comment osons-nous être fiers, orgueilleux ou arrogants alors qu’en réalité, l’humilité devrait dominer tout ce que nous faisons?
Il a fallu beaucoup de temps pour que Nebucadnetsar comprenne l’importance de l’humilité. Même l’apparition du quatrième homme dans la fournaise ardente (voir la semaine dernière) ne change pas le cours de sa vie. Ce n’est qu’après que Dieu ait enlevé son royaume et l’ait envoyé vivre avec les bêtes des champs que le roi a reconnu son véritable statut.
* Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 1er février.
Lisez Daniel 4:1-33. Qu’arrive-t-il au roi, et pourquoi?
Dieu donne un deuxième rêve à Nebucadnetsar. Cette fois, le roi n’oublie pas le rêve. Mais parce que les experts babyloniens échouent à nouveau, le roi convoque Daniel pour fournir l’interprétation du rêve. Dans le rêve, le roi voit un grand arbre atteindre le ciel et un être céleste commandant que l’arbre soit abattu. Seule la souche et les racines seraient laissées dans la terre et seraient mouillées avec la rosée du ciel. Mais ce qui a dû troubler Nebucadnetsar, c’est la partie du rêve dans laquelle le ciel a dit: « son cœur d’homme lui sera ôté, et un coeur de bête lui sera donné; et sept temps passeront sur lui » (Dan 4:16 NEG). Reconnaissant la gravité du rêve, Daniel exprime poliment le souhait que le rêve se réfère aux ennemis du roi. Cependant, fidèle au message véhiculé par le rêve, Daniel dit qu’en fait le rêve se réfère au roi lui-même.
Les arbres sont couramment utilisés dans la Bible comme symboles des rois, des nations et des empires (Ézéchiel 17; 31; Osée 14; Zach. 11:1, 2; Luc 23:31). Donc, le grand arbre est une représentation appropriée d’un roi arrogant. Dieu a donné la domination et le pouvoir à Nebucadnetsar; mais, il ne reconnait toujours pas que tout ce qu’il possède vient de Dieu.
Relisez Daniel 4:30. Que dit le roi qui montre qu’il ne saisit toujours pas l’avertissement que le Seigneur lui a donné?
Peut-être ce qui est si dangereux au sujet de l’orgueil, c’est qu’il peut nous amener à oublier à quel point nous sommes dépendants de Dieu pour tout. Et une fois que nous oublions cela, nous sommes sur un terrain spirituel dangereux.
Qu’avez-vous accompli dans votre vie? Pouvez-vous en être fier sans être orgueilleux? Si oui, comment?
Lisez Daniel 4:27. Outre l’avertissement sur ce qui va se passer, que dit Daniel au roi de faire, et pourquoi? (Voir aussi Prov. 14:31.)
Daniel, non seulement interprète le rêve, mais il dirige également Nebucadnetsar vers un moyen pour sortir de sa situation: « C’est pourquoi, ô roi, puisse mon conseil te plaire! mets un terme à tes péchés en pratiquant la justice, et à tes iniquités en usant de compassion envers les malheureux, et ton bonheur pourra se prolonger » (Dan 4:27 NEG).
Nebucadnetsar a effectué un travail massif de construction à Babylone. Les jardins, un système de canaux, et des centaines de temples et d’autres projets de construction transforment la ville en l’une des merveilles du monde antique. Mais une telle splendeur, du moins en partie, est acquise par l’exploitation de la main-d’œuvre des esclaves et la négligence des pauvres. En outre, la richesse de l’empire est utilisée pour satisfaire les plaisirs du roi et de son entourage. Ainsi, l’orgueil de Nebucadnetsar non seulement l’empêche de reconnaitre Dieu, mais cela le rend également inconscient aux difficultés de ceux qui sont dans le besoin. Étant donné le soin particulier de Dieu envers les pauvres, il n’est pas surprenant que, de tous les autres péchés possibles que Daniel aurait pu mettre en évidence devant le roi, il souligne le péché de la négligence des pauvres.
Le message à Nebucadnetsar n’est en aucun cas quelque chose de nouveau. Les prophètes de l’Ancien Testament mettent souvent en garde le peuple de Dieu contre l’oppression des pauvres. En effet, parmi les péchés qui ont entrainé l’exil du roi, la négligence des nécessiteux est clairement mentionnée. Après tout, la compassion pour les pauvres est la plus haute expression de la charité chrétienne; à l’inverse, l’exploitation et la négligence des pauvres constituent une attaque contre Dieu Lui-même. En prenant soin des nécessiteux, nous reconnaissons que Dieu possède tout, ce qui signifie que nous ne sommes pas propriétaires, mais simplement des gardiens de la propriété de Dieu.
En servant les autres avec nos biens, nous honorons Dieu et reconnaissons Sa Seigneurie. C’est la propriété de Dieu qui devrait en fin de compte déterminer la valeur et la fonction des possessions matérielles. C’est là que Nebucadnetsar a échoué, et nous risquons d’échouer aussi, à moins que nous reconnaissions la souveraineté de Dieu sur nos réalisations et manifestons notre reconnaissance de cette réalité en aidant ceux qui sont dans le besoin.
Malgré qu’on lui ait dit de se repentir et de demander le pardon de Dieu, l’orgueil implacable de Nebucadnetsar provoque l’exécution du décret céleste (Dan. 4:28-33). Alors que le roi se promène dans son palais et fait l’éloge de ce qu’il a accompli, il est affligé d’une condition mentale qui conduit à son expulsion du palais royal. Il peut avoir éprouvé une condition mentale pathologique appelée lycanthropie clinique ou zoanthropie. Une telle condition conduit le patient à agir comme un animal. Dans les temps modernes, cette maladie a été appelée « dysphorie d’espèces », le sentiment que son corps est de la mauvaise espèce, par conséquent, le désir d’être un animal.
Lisez 2 Rois 20:2-5; Jonas 3:10; et Jérémie 18:7, 8. Que nous disent ces textes sur la chance que le roi avait d’éviter la punition?
Malheureusement, Nebucadnetsar doit apprendre la dure leçon de son incrédulité. Lorsqu’il est investi du pouvoir royal, Nebucadnetsar n’a pas la capacité de réfléchir sur sa relation avec Dieu. Ainsi, en privant le roi de l’autorité royale et en l’envoyant vivre avec les bêtes du champ, Dieu lui donne l’occasion de reconnaitre sa dépendance totale vis-à-vis de Lui. En fait, la leçon ultime que Dieu veut enseigner au roi arrogant est que « Celui qui domine est dans les cieux » (Dan 4:26 NEG). En effet, le jugement sur le roi a un but encore plus grand dans le dessein de Dieu, tel qu’il est clairement exprimé dans le décret des êtres célestes: « afin que les vivants sachent que le Très-Haut domine sur le règne des hommes, qu’il le donne à qui il lui plait, et qu’il y élève le plus vil des hommes » (Dan 4:17 NEG).
En d’autres termes, la discipline appliquée à Nebucadnetsar devrait être une leçon pour nous tous. Parce que nous appartenons au groupe des « vivants », nous devrions accorder une plus grande attention à la principale leçon que nous sommes censés apprendre que le Très-Haut domine sur le règne des hommes.
Pourquoi savoir que le Très Haut règne est une leçon si importante pour nous? Comment cette connaissance, par exemple, devrait-elle influencer la façon dont nous traitons ceux sur qui nous avons le pouvoir?
Lisez Daniel 4:34-37. Comment et pourquoi les choses changent-elles pour le roi ?
Dieu permet que Nebucadnetsar soit frappé par une maladie étrange, mais finalement Il lui redonne facilement un état mental sain. Fait intéressant, tout change quand, à la fin des sept années prédites par le prophète, le roi malade lève les yeux vers le ciel (Dan. 4:34).
« Pendant sept ans, le roi de Babylone fut un sujet d’étonnement pour ses sujets; pendant sept ans, il fut humilié aux yeux de tout le monde. Puis, il recouvra la raison. Levant les yeux au ciel, il s’humilia devant le Dieu vivant; dans le châtiment qui lui était infligé, il reconnut la main d’en haut. Il confessa publiquement son péché, et rendit gloire à la miséricorde divine qui l’avait réhabilité » – Ellen G. White, Prophètes et rois, pp. 716, 717.
Il ne fait aucun doute que de grands changements peuvent se produire lorsque nous levons les yeux vers le ciel. Dès que sa compréhension revient, le roi donne la preuve qu’il a appris cette leçon.
Mais cette histoire n’est pas tant sur Nebucadnetsar que sur la miséricorde de Dieu. Le roi a manqué trois occasions précédentes d’accepter le Dieu d’Israël comme le Seigneur de sa vie. De telles occasions sont à sa disposition lorsqu’il reconnait la sagesse exceptionnelle des quatre jeunes captifs judéens (Daniel 1), quand Daniel interprète son rêve (Daniel 2), et quand les trois hommes hébreux sont sauvés de la fournaise ardente (Daniel 3). Après tout, si cette délivrance ne l’humilie pas, qu’est-ce qui le fera? Malgré l’entêtement du souverain, Dieu lui donne une quatrième chance, gagne enfin le cœur du roi, et le restaure à sa charge royale (Daniel 4). Comme l’illustre le cas de Nebucadnetsar, Dieu donne une chance après l’autre afin de nous redonner une bonne relation avec Lui. Comme Paul l’a écrit plusieurs siècles plus tard, le Seigneur « désire que tous les hommes soient sauvés et qu’ils viennent à la connaissance de la vérité » (1 Tim. 2:4). Nous voyons dans cette histoire un exemple puissant de cette vérité.
Quels sont les moyens par lesquels vous avez été humilié par Dieu? Qu’avez-vous appris de cette expérience? Quels changements pourriez-vous avoir besoin de faire afin d’éviter d’apprendre la leçon à nouveau?
Le roi repenti déclare: « Tous les habitants de la terre ne sont à Ses yeux que néant » (Dan 4:35 NEG). Compte tenu du contexte, quel point important soulève-t-il?
Comment savons-nous que Nebucadnetsar accepte véritablement le vrai Dieu? Nous trouvons une preuve majeure dans le fait que Nebucadnetsar lui-même est l’auteur de la lettre insérée par Daniel dans le chapitre 4. En effet, la plus grande partie de ce chapitre semble être une transcription d’une lettre que le roi distribue à son vaste royaume. Dans cette lettre, le roi raconte sa fierté et sa folie, et reconnait humblement l’intervention de Dieu dans sa vie. Les anciens monarques écrivaient rarement quelque chose de péjoratif sur eux-mêmes. Pratiquement tous les documents royaux anciens que nous connaissons glorifient le roi. Un document comme celui-ci, dans lequel le roi admet son orgueil et son comportement bestial, indique une véritable conversion. En outre, en écrivant une lettre, racontant son expérience et confessant humblement la souveraineté de Dieu, le roi agit en tant que missionnaire. Il ne peut plus garder secret ce qu’il a vécu et appris du vrai Dieu. Ce que nous avons vu ici, alors, dans la prière et la louange du roi (Dan. 4:34-37), révèle la réalité de son expérience. Le roi a maintenant un ensemble différent de valeurs et peut reconnaitre les limites du pouvoir humain. Dans une prière profonde d’action de grâces, le roi vante la puissance du Dieu de Daniel et admet que « tous les habitants de la terre sont réputés comme néant » (Dan 4:35 DRB). C’est-à-dire que les humains n’ont rien d’eux-mêmes à se vanter. Ainsi, ce dernier aperçu de Nebucadnetsar dans le livre de Daniel montre un roi humble et reconnaissant, chantant les louanges de Dieu et nous mettant en garde contre l’orgueil.
Bien sûr, Dieu continue de changer des vies aujourd’hui. Peu importe à quel point les gens peuvent être arrogants ou pécheurs, en Dieu il y a la miséricorde et la puissance pour transformer les pécheurs rebelles en enfants du Dieu des cieux.
Lisez Philippiens 2:1-11. Que trouvons-nous ici qui devrait éradiquer l’orgueil de nos vies?
Réflexion avancée:
« L’arrogant monarque d’autrefois n’était plus qu’un humble enfant de Dieu; le despote tyrannique, un roi compatissant et débonnaire. Celui qui, jadis, avait défié et blasphémé le Dieu du ciel reconnaissait maintenant la toute-puissance du Très-Haut. Il s’efforçait de faire naitre dans le cœur de ses sujets la crainte de Jéhovah. Nebucadnetsar avait appris, dans la leçon infligée par le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs, ce que tout souverain devrait connaitre, à savoir que la vraie grandeur réside dans la vraie bonté. Il accepta Jéhovah comme le Dieu vivant, et déclara: « Maintenant, moi, Nebucadnetsar, je loue, j’exalte et je glorifie le Roi des cieux, dont toutes les œuvres sont vraies et les voies justes, et qui peut abaisser ceux qui marchent avec orgueil. » Dieu avait voulu que la plus grande nation du monde proclamât Sa gloire. Ses desseins étaient maintenant accomplis. La déclaration publique par laquelle Nebucadnetsar reconnaissait la miséricorde, la bonté et la toute-puissance de Dieu est le dernier acte de sa vie relaté dans le récit sacré » – Ellen G. White, Prophètes et rois, pp. 717, 718.
Discussion:
1. « L’orgueil mène à tous les autres vices: c’est l’état d’esprit complètement anti-Dieu. Cela vous semble-t-il exagéré? Si c’est le cas, réfléchissez-y. Plus la personne est orgueilleuse, plus elle n’aime pas voir l’orgueil chez les autres. En fait, si vous voulez savoir à quel point vous êtes orgueilleux, demandez-vous, « combien de fois je déteste qu’on me snobe, ou qu’on refuse de remarquer ma présence, ou quand on me repousse sans ménagement, ou quand on me sous-estime? Le fait est que l’orgueil de chaque personne est en concurrence avec l’orgueil de tout le monde. C’est parce que je voulais faire de grands bruits à la fête que je suis tellement ennuyé de quelqu’un d’autre qui fait ce bruit. Deux professionnels dans un même métier ne sont jamais d’accord » (traduit de C. S. Lewis, Mere Christianity, New York: Touchstone, 1996, p. 110). Qu’est-ce que Lewis dit ici qui puisse peut-être vous aider à voir l’orgueil dans votre propre vie?
2. Un thème de ce chapitre, ainsi que dans certains chapitres précédents, est la souveraineté de Dieu. Pourquoi est-ce un sujet si important à comprendre? Quel rôle le sabbat joue-t-il pour nous aider à comprendre cette vérité cruciale?
Par Andrew McChesney, Mission Adventiste
Stepan Avakov, 17 ans, s’est porté volontaire pour aider à interpréter lorsqu’un groupe d’Américains a organisé une exposition sur la santé et le repos dans la ville de Volgodonsk, dans le sud de la Russie. À la fin de l’exposition, l’organisateur Vincent Page invita Stepan à suivre l’exposition dans la région du Caucase du Nord. C’était les vacances, et Stepan était libre. Il demanda conseil à sa mère.
« Pourquoi ne pas aller? » « Vous pouvez y pratiquer l’anglais ». Lui dit-elle. Le pasteur local Veniamin Tarasyuk lui donna également sa bénédiction, mais il ajouta: « Rappelez-vous, si vous voulez être baptisé, revenez et je vous baptiserai. »
Stepan était abasourdi. Vous êtes fou? Pensait-il. Je ne vais pas me faire baptiser. Mais pendant les deux mois suivants, il fit l’expérience d’une vie adventiste du septième jour alors qu’il visitait diverses villes. Les organisateurs adventistes se réveillaient tôt, lisaient leurs Bibles, priaient, puis faisaient des dévotions matinales ensemble. Pour Stepan, c’était un nouveau monde.
Un jour, Vincent invita Stepan à se rendre en Lituanie. Stepan, cependant, avait laissé son passeport à la maison. Vincent lui donna un billet de 100 dollars. « Rentrez chez vous, prenez votre passeport et revenez ici en un jour », dit-il. Le lendemain matin, l’adolescent sauta du lit de l’hôtel à 5 heures du matin, plus tôt que jamais. Il ne savait pas comment sortir de la ville. En quittant l’hôtel, il pria: « Dieu, si Tu existes, conduis-moi à la gare routière. »
Stepan commença à marcher, et à sa grande surprise, il trouva la gare routière. Un bus attendait avec des portes ouvertes. À l’intérieur, les passagers se plaignaient: « Chauffeur, pourquoi attendons-nous? Allons-y! Quand Stepan s’assit, les portes se fermèrent, et le bus partit. Des miracles similaires se sont produits tout au long de la journée. Quand Stepan est retourné à l’hôtel avec son passeport cette nuit-là, il s’agenouilla à côté de son lit. « Dieu, maintenant je sais que Tu existes », dit-il. « Tu as prouvé que Tu m’aimes et que Tu m’attires vers Toi. À partir de ce moment, Tu es mon Seigneur, et je veux que Tu vives en moi ».
Au matin, Stepan montra son passeport à Vincent. « Voici mon passeport », dit-il. « Mais quelque chose de plus important se produisit. Hier soir, je suis devenu chrétien. Vincent et les autres travailleurs applaudirent spontanément de joie.
Stepan fut baptisé par le pasteur Veniamin trois semaines plus tard, le 10 septembre 1993. Six ans plus tard, le pasteur Veniamin devient le beau-père de Stepan.
Stepan, aujourd’hui âgé de 42 ans, travaille comme interprète professionnel pour les Nations Unies et d’autres organismes. Il est également le fondateur et le directeur d’une organisation qui vient en aide aux orphelins russes. Son histoire de conversion, dit-il, se trouve dans Romains 5:1, qui se lit comme suit: « Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ » (Rom 5:1 NEG).
« Ce verset interprète mon histoire de conversion », dit Stepan.
Texte clé: Daniel 4:3
Textes d’étude: Dan. 4:1–33, Prov. 14:31, 2 Rois 20:1–5, Jonas. 3:10, Dan. 4:34–37, Phil. 2:1–11.
Introduction: Nebucadnetsar avait déjà eu au moins trois occasions de comprendre que toutes ses réalisations devraient être créditées au Dieu des Hébreux. Mais parce qu’il n’a pas appris cette leçon, Dieu lui a donné une dernière leçon pour l’aider à comprendre la différence entre l’orgueil et l’humilité et pour avoir un aperçu du caractère de Dieu.
Thèmes de leçon:
Application: Il y a un Nebucadnetsar en tout le monde. Surmonter l’orgueil et devenir humble est un idéal que nous ne pouvons pas atteindre en termes humains. L’humilité est un objectif insaisissable. Dès que nous pensons que nous y sommes parvenus, elle est déjà perdue. Mais Jésus peut nous donner le pouvoir de surmonter notre arrogance et de vivre une vie humble. Il peut transformer chaque « tentation de l’orgueil en une occasion de gratitude » – (traduit de Christopher J. H. Wright, Hearing the Message of Daniel: Sustaining Faith in Today’s World, Grand Rapids, MI: Zondervan, 2017, p. 94).
1. L’orgueil
Daniel 4 rapporte un témoignage personnel de Nebucadnetsar. Au fur et à mesure que le récit se déroule, le roi reconnait que l’orgueil a été la cause de sa chute de la royauté et raconte comment Dieu a agi pour l’amener à l’humilité. Au sommet de ses réalisations (une trentaine d’années après les évènements rapportés dans Daniel 3), le roi rêve d’un arbre gigantesque qui fournit un abri et une subsistance à toutes les créatures de la terre. Ensuite, en raison d’une décision céleste, l’arbre est abattu. Encore une fois, seul Daniel a été en mesure de dire au roi la véritable interprétation. Cet arbre luxuriant représentait le roi lui-même dans son arrogance. En effet, les arbres et les vignes sont représentés ailleurs dans les Écritures comme des symboles des rois et des royaumes arrogants que Dieu finit par faire tomber (Ézéchiel 17:1-15; 19:10-14; 31:3-12).
Avec une extrême sensibilité pastorale, Daniel expliqua que l’arbre représentait le roi lui-même. Dieu le retirerait du trône à moins qu’il ne change son attitude envers ses sujets (Dan. 4:27). L’orgueil, comme d’habitude, a des répercussions dans la sphère sociale. Mais le temps était venu pour Nebucadnetsar d’être tenu responsable de son style administratif hautain. S’il voulait échapper à son sort terrible, il n’avait d’autre choix que de remplacer l’oppression par la justice et ainsi refléter le caractère de Dieu dans les affaires de son royaume. Mais le roi n’était pas disposé à mettre de côté son arrogance et à changer ses habitudes. Un an plus tard, il se glorifiait de ses réalisations de construction (Dan. 4:29, 30), ce qui est une ironie. Après tout, « Nebucadnetsar n’avait probablement jamais manipulé une brique de sa vie. Il n’avait pas construit Babylone. Babylone avait été construite par la sueur des milliers d’esclaves opprimés, d’immigrants et d’autres couches pauvres de la nation, le genre de multitudes grouillantes dont les travaux ont construit toutes les civilisations vaniteuses de la race humaine déchue dans l’histoire » (Traduit de Christopher J. H. Wright, Hearing the Message of Daniel, p. 101).
À ce moment précis, le roi fut affligé par une maladie mentale, peut-être un trouble mental connu sous le nom de zoanthropie ou de lycanthropie dans lequel une personne pense qu’elle est devenue un animal et se comporte en conséquence. Pendant sept ans, Nebucadnetsar dut vivre parmi les bêtes des champs. Ainsi, celui qui se croyait un dieu est devenu moins qu’humain. Comme le dit l’Écriture: « L’arrogance précède la ruine, et l’orgueil précède la chute » (Pro 16:18 NEG).
2. Humilité
Nebucadnetsar a appris la leçon que Dieu a conçue pour lui. Après sept ans de vie parmi les bêtes sauvages, le roi a eu un changement radical d’attitude: « moi, Nebucadnetsar, je levai les yeux vers le ciel » (Dan 4:34 NEG). Ce regard vers le ciel signale un changement dans l’état d’esprit de Nebucadnetsar. Autrefois, le roi regardait en bas à lui-même dans son arrogance. Et comme il regarda en haut, d’où toute puissance et toute sagesse viennent, trois choses importantes se produisirent: (1) il fut guéri de sa maladie mentale (« et la raison me revint » Dan 4:34 NEG); (2) il reconnut Dieu comme le Seigneur de l’univers; et (3) il fut rétabli sur le trône (Dan. 4:34-36). Comme le roi lui-même l’a dit: « moi, Nebucadnetsar, je loue, j’exalte et je glorifie le Roi des cieux, dont toutes les œuvres sont vraies et les voies justes, et qui peut abaisser ceux qui marchent avec orgueil » (Dan 4:37 NEG). Personne ne pouvait reconnaitre la vérité plus que Nebucadnetsar, que Dieu abaisse « ceux qui marchent avec orgueil ».
Mais le processus d’humiliation a duré sept temps; le mot original signifie très probablement « années » et doit être compris ici en termes de sept années littérales. Ces sept années se réfèrent à une période littérale au cours de laquelle le roi, retiré du trône et humilié, a dû vivre parmi les bêtes des champs. Par conséquent, contrairement aux périodes mentionnées dans les sections apocalyptiques de Daniel, les sept années ne doivent pas être interprétées selon le principe jour/année. Comme mentionné précédemment, douze mois se sont écoulés entre l’arrogance du roi et sa période de jugement, qui a duré sept ans. Ainsi, à la fin des sept années, le roi fut restauré sur le trône. Ainsi, rien n’indique que la période mentionnée dans Daniel 4 devrait être interprétée autrement que littérale.
Il a fallu un jugement terrible de Dieu sur le roi pour réveiller pleinement son esprit, afin qu’il se rende compte que le Dieu de Daniel est Celui qui a le contrôle de l’univers. Pourquoi est-il si difficile pour l’être humain de devenir humble? C’est parce que nous sommes tous infectés par le désir d’être servis et loués, ce qui n’est rien de plus que le désir d’être traités comme Dieu (voir Genèse 3). Mais parce que nous ne pouvons pas devenir Dieu, l’orgueil produit une frustration aigue. L’humilité, cependant, apporte la satisfaction. Nous pouvons toujours trouver quelqu’un dans le besoin, et en le servant, nous faisons l’expérience de la joie et de l’accomplissement de servir Christ (see Gary Thomas, “Downward Mobility,” Discipleship Journal, July–August 2005, pp. 34–37).
3. La conversion
Une question qui émerge souvent dans ce récit est de savoir si le roi s’était vraiment converti. Bien que certains commentateurs estiment qu’il n’y a pas de preuves suffisantes pour confirmer une véritable conversion, il y a suffisamment de preuves qui expliquent ce fait. En regardant le cœur de la confession du roi dans Daniel 4:34, 35, quatre éléments se distinguent:
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