Daniel 7, 2 Thess. 2:1–12, Rom. 8:1, Marc 13:26, Luc 9:26, 12:8, 1 Tim. 2:5.
La vision de Daniel 7, notre sujet de cette semaine, est parallèle au rêve de Daniel 2. Mais Daniel 7 est au-delà de ce qui a été révélé dans Daniel 2. Tout d’abord, la vision se produit la nuit et dépeint la mer agitée par les quatre vents. Les ténèbres et l’eau évoquent la création, mais ici la création semble déformée ou attaquée. Deuxièmement, les animaux dans la vision sont impurs et hybrides, ce qui représente une violation de l’ordre créé. Troisièmement, les animaux sont dépeints comme exerçant la domination; ainsi, il semble que la domination que Dieu a donnée à Adam dans le jardin a été usurpée par ces pouvoirs. Quatrièmement, avec la venue du Fils de l’Homme, la domination de Dieu est rétablie à ceux à qui elle appartient à juste titre. Ce qu’Adam a perdu dans le jardin, le Fils de l’Homme le récupère dans le jugement céleste.
La description ci-dessus donne une vue panoramique de l’imagerie biblique qui se déroule dans le fond de cette vision hautement symbolique. Heureusement, certains des détails cruciaux de la vision sont expliqués par l’ange, afin que nous puissions comprendre les principaux contours de cette prophétie surprenante.
* Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 22 février.
Lisez Daniel 7. Quelle est l’essence et la portée de la vision de Daniel
Chaque animal que Daniel a vu correspond à une section de la statue montrée à Nebucadnetsar, mais maintenant, il y a plus de détails sur chaque royaume. Qu’il est intéressant que les créatures, symbolisant les nations païennes, soient toutes des bêtes impures! En outre, à l’exception de la quatrième bête, Daniel décrit les animaux comme ressemblant à des créatures bien connues. Ainsi, les animaux ne sont pas des symboles arbitraires, dans la mesure où chacun porte certaines caractéristiques ou illustre un aspect du royaume qu’il représente.
Le lion: un lion est une représentation des plus appropriées de Babylone. Des lions ailés décoraient les murs du palais et d’autres œuvres d’art babylonien. Le lion représenté dans la vision a finalement ses ailes arrachées, se tient debout comme un homme, et reçoit un cœur humain. Ce processus symbolise l’empire babylonien sous ses rois.
L’ours: l’ours représente l’empire médo-perse. Le fait qu’il soit élevé d’un côté indique la supériorité des Perses sur les Mèdes. Les trois côtes entre ses dents représentent les trois principales conquêtes de l’empire médo-perse: La Lydie, Babylone et l’Égypte.
Le léopard: le léopard rapide représente l’empire grec établi par Alexandre le Grand. Les quatre ailes rendent cette bête encore plus rapide, une représentation appropriée d’Alexandre, qui en quelques années, a mis le monde entier connu sous sa domination.
L’animal terrible et redoutable: alors que les entités précédentes ne ressemblent qu’aux animaux mentionnés, celle-ci est une entité en soi. Autrement dit, les premiers sont représentés par « comme » un lion ou « comme » un ours, mais celui-ci n’est pas décrit par le comparatif « comme ». Cette bête à cornes multiples semble aussi beaucoup plus cruelle et rapace que les précédentes. En tant que telle, c’est une représentation appropriée de la Rome païenne, qui a conquis, régné, et foulé aux pieds le monde.
Tous ces milliers d’années d’histoire humaine sont venus et repartis, comme prévus. Combien cela peut-il vous donner du réconfort en sachant que par-dessus toute la clameur, l’agitation, et parfois le chaos total, Dieu règne? Qu’est-ce que cela nous apprend sur la fiabilité de l’Écriture?
Lisez Daniel 7:7, 8, 19-25. Quelle est la petite puissance de corne qui découle directement de la quatrième bête et qui en fait toujours partie?
Hier, nous avons appris que l’animal féroce avec dix cornes régnant sur le monde avec la plus grande cruauté représente la Rome païenne. Maintenant, nous devons considérer la petite corne et la puissance qu’elle représente. Comme le décrit la vision, le quatrième animal a dix cornes, dont trois cornes ont été arrachées pour faire place à une petite corne. Cette corne a des yeux humains et parle « avec arrogance » (Dan. 7:8, LSG). Il est clair que la petite corne émerge de l’entité représentée par l’animal redoutable, qui est la Rome païenne. D’une certaine manière, la corne s’étend ou contient certaines caractéristiques de la Rome païenne. Ce n’est qu’une étape ultérieure de la même puissance.
Daniel voit cette autre corne faire la guerre contre les saints. L’ange lui explique que cette corne est un roi qui accomplira trois actions illégales: (1) prononcera des paroles arrogantes contre le Très-Haut, (2) persécutera les saints du Très-Haut, (3) aura l’intention de changer les temps et la loi. Et par conséquent, les saints seraient livrés entre ses mains. Ensuite, l’ange donne le délai pour les activités de la petite corne: un temps, des temps et la moitié d’un temps. Dans ce cas de langage prophétique, le mot temps signifie « année », et donc les temps signifient « des années », une forme double: « deux ans ». Il s’agit donc d’une période de trois ans et demi prophétique, qui, selon le principe « jour égal année », indique une période de 1260 ans. Pendant ce temps, la petite corne montera une attaque contre Dieu, persécutera les saints et tentera de changer la loi de Dieu.
Lisez 2 Thessaloniciens 2:1-12. Quelles similitudes y a-t-il entre l’homme de l’anarchie et la petite corne? De quelle puissance s’agit-il, et pourquoi? Quel est la seule puissance qui est née de la Rome païenne, mais qui reste une partie de Rome, une puissance qui s’étend de l’époque de la Rome païenne jusqu’à la fin du monde, ce qui signifie qu’elle existe encore aujourd’hui?
Après la vision des quatre animaux et des activités de la petite corne, le prophète voit une scène de jugement dans le ciel (Dan 7: 9, 10, 13, 14). Au fur et à mesure que la cour se réunit, des trônes sont mis en place et l’Ancien des Jours prend Son siège. Comme le montre la scène céleste, des milliers et des milliers d’êtres célestes servent devant l’Ancien des Jours, la cour s’assit, et les livres s’ouvrent.
Il est important de noter que ce jugement se produit après la période de 1260 ans de l’activité de la petite corne (538 av. JC – 1798 ap. JC; voir la leçon de vendredi), mais avant l’établissement du royaume final de Dieu. En fait, trois fois dans la vision, la séquence suivante apparait:
L’Ancien Testament décrit plusieurs actes de jugement dans le tabernacle et le temple, mais le jugement mentionné ici est différent. C’est un jugement cosmique qui affecte non seulement la petite corne, mais aussi les saints du Très-Haut, qui finiront par recevoir le royaume.
Daniel 7 ne décrit pas le jugement et ne donne pas de détails sur son début et sa fin. Mais cela implique que le jugement est entrepris à la suite de l’attaque de la petite corne contre Dieu et Son peuple. L’argument ici, alors, est de souligner le début d’un jugement de proportions cosmiques. Dans Daniel 8 et 9 (voir les semaines suivantes), nous apprendrons le moment du début du jugement et le fait que ce jugement est lié à la purification du sanctuaire céleste au jour des expiations dans le ciel. La leçon ici est que nous aurons clairement un jugement dans le ciel avant la venue de Christ, et il sera en faveur du peuple de Dieu (Dan. 7:22).–[[]
Pourquoi une compréhension de ce que Jésus a accompli pour nous à la croix est-elle si centrale à la raison pour laquelle nous pouvons avoir l’assurance en ce jour du jugement? Quel espoir aurions-nous, ou même aurions-nous pu avoir, sans la croix? (Voir Rom. 8:1.)
Lisez Daniel 7:13. Qui est le Fils de l’Homme ici, et comment l’identifiez-vous? (Voir aussi Marc 13:26, Matt. 8:20, Matt. 9:6, Luc 9:26, Luc 12:8.)
Au fur et à mesure que le jugement se déroule, une grande autorité entre en scène: le Fils de l’Homme. Qui est-Il? Tout d’abord, le Fils de l’Homme apparait comme un personnage céleste. Mais comme le titre l’indique, Il a également des attributs humains. En d’autres termes, il est un individu divino-humain qui vient jouer un rôle actif dans le jugement. Deuxièmement, le Fils de l’Homme venant avec les nuées des cieux est une image commune de la seconde venue de Christ dans le Nouveau Testament. Cependant, dans Daniel 7:13 spécifiquement, le Fils de l’Homme n’est pas représenté comme venant du ciel à la terre, mais comme se déplaçant horizontalement dans le ciel d’un endroit à un autre afin d’apparaitre devant l’Ancien des Jours. Troisièmement, la représentation du Fils de l’Homme venant avec les nuées du ciel suggère une manifestation visible du Seigneur. Mais cette imagerie n’est pas sans rappeler le grand prêtre qui, entouré d’un nuage d’encens, entre dans le Lieu très saint le jour des expiations pour effectuer la purification du sanctuaire.
Le Fils de l’Homme est aussi un dignitaire royal. Il reçoit « la domination et la gloire et le royaume » et « tous les peuples, les nations, et les hommes de toutes langues Le servirent » (Dan 7:14 NEG). Le verbe « servir » peut aussi être traduit par « adorer ». Il apparait neuf fois dans les chapitres 1-7 (Dan. 3:12, 14, 17, 18, 28; Dan. 6:16, 20; Dan. 7:14, 27) et transmet l’idée de rendre hommage à une divinité. Ainsi, à la suite de la tentative de changer la loi de Dieu, le système religieux représenté par la petite corne corrompt l’adoration due à Dieu. Le jugement présenté ici montre que la véritable adoration est finalement restaurée. Le système de culte établi par le système papal, entre autres éléments, place un être humain déchu comme médiateur entre Dieu et l’humanité. Daniel montre que le seul médiateur capable de représenter l’humanité devant Dieu est le Fils de l’Homme. Comme le dit la Bible, « il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme » (1 Tim 2:5 NEG).
De tout ce que nous avons lu dans la Bible sur la vie et le caractère de Jésus, pourquoi est-il si réconfortant de savoir qu’Il est si central dans le jugement représenté ici?
Qu’arrive-t-il au peuple de Dieu selon les textes suivants? Dan. 7:18, 21, 22, 25, 27.
Les « saints du Très-Haut » est une désignation du peuple de Dieu. Ils sont attaqués par la puissance représentée par la petite corne. Ils sont persécutés à l’époque de la domination papale, parce qu’ils insistent de rester fidèles à la parole de Dieu. Les chrétiens ont été aussi persécutés à l’époque de l’empire romain païen, (la quatrième bête elle-même), mais la persécution mentionnée dans Daniel 7:25 est une persécution des saints par la petite corne, qui ne vient qu’à la fin de la phase païenne de Rome.
Cependant, le peuple de Dieu ne sera pas soumis à l’oppression par la puissance mondaine pour toujours. Le royaume de Dieu remplacera les royaumes du monde. Fait intéressant, dans la vision même, le Fils de l’Homme a reçu « la domination, la gloire et le règne » (Dan 7:14 NEG). Mais dans l’interprétation donnée par l’ange, ce sont les « saints » qui reçoivent le royaume (Dan 7:18). Il n’y a pas de contradiction ici. Parce que le Fils de l’Homme est lié à Dieu et à l’humanité, Sa victoire est la victoire de ceux qu’Il représente.
Quand le grand prêtre demande si Jésus est le Messie, le Fils de Dieu, Jésus se réfère à Psaume 110:1 et à Daniel 7:13, 14 et dit: « Je le suis. Et vous verrez le Fils de l’Homme assis à la droite de la puissance de Dieu, et venant sur les nuées du ciel » (Mar 14:62 LSG). Par conséquent, Jésus est Celui qui nous représente au tribunal céleste. Il a déjà vaincu les puissances des ténèbres et partage Sa victoire avec ceux qui s’approchent de Lui. Par conséquent, il n’y a aucune raison de craindre. Comme l’a si bien dit l’apôtre Paul: « Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. Car j’ai l’assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur » (Rom 8:37-39 NEG).
Voyez-vous avec quelle précision la vision de Daniel dépeint l’histoire, des milliers d’années à l’avance? Comment cela devrait-il nous aider à apprendre à faire confiance à toutes les promesses de Dieu pour l’avenir?
Réflexion avancée:
Un regard superficiel sur l’histoire révèle qu’après l’effondrement de l’empire romain, qui est venu par des attaques des barbares du nord, l’évêque de Rome a profité du renversement de trois tribus barbares et s’est imposé comme le seul pouvoir à Rome à partir de l’an 538 ap. JC. Dans ce processus, il a adopté plusieurs fonctions institutionnelles et politiques de l’empereur romain. De là est née la papauté, investie du pouvoir temporel et religieux jusqu’à ce qu’elle soit déposée par Napoléon en 1798. Cela n’a pas mis fin à Rome, mais seulement à cette phase spécifique de la persécution. Le pape a non seulement prétendu être le vicaire de Christ, mais il a également introduit plusieurs doctrines et pratiques contraires à la Bible. Le purgatoire, la pénitence, la confession auriculaire et le changement du commandement du sabbat au dimanche sont parmi tant d’autres changements « des temps et de la loi » introduits par la papauté.
« Il est impossible à l’homme, par ses propres forces, de tenir tête aux accusations de l’ennemi. Debout devant Dieu, vêtu de vêtements sales, il confesse ses péchés. Alors Jésus, notre avocat, plaide efficacement en sa faveur. Il défend sa cause, et, grâce au sacrifice du Calvaire, il triomphe de l’accusateur. Sa parfaite obéissance à la loi divine lui a donné tout pouvoir dans le ciel et sur la terre, et il supplie son Père d’accorder sa miséricorde au pécheur et de le réconcilier avec lui. Il déclare à l’accusateur de son peuple: ‘’Que l’Éternel te réprime, Satan! Ce peuple a été racheté par mon sang, c’est un tison arraché du feu’’. Et à celui qui se confie en lui, il donne cette assurance: ‘’vois, je t’enlève ton iniquité, et je te revêts d’habits de fête’’, Zacharie 3:4 » – Ellen G. White, Prophètes et rois, pp. 586, 587.
Discussion:
Regardez à nouveau toutes les caractéristiques de la petite puissance de corne qui découle, et reste une partie de la quatrième bête, Rome. Quelle est la seule puissance née de la Rome païenne il y a plusieurs siècles, et en plus d’avoir persécuté le peuple de Dieu, existe encore aujourd’hui? Pourquoi cette identification claire devrait-elle nous aider à nous protéger des spéculations sur son identité, y compris l’idée que la petite corne fait référence à un roi païen grec qui a disparu de l’histoire plus d’un siècle et demi avant la première venue de Jésus? Comment ces marques d’identification claires devraient-elles aussi nous protéger de la croyance que la petite corne est une puissance future qui n’a pas encore surgi?
Par Andrew McChesney, Mission Adventiste
Le plan semblait parfait : Transformer une église Adventiste du Septième Jour vieillissante au cœur de la capitale égyptienne en un centre communautaire dynamique. Mais les entreprises de construction ont rejeté l’idée de reconstruire complètement l’église centrale du Caire. « Il n’y a aucun moyen d’obtenir un permis », déclara un ingénieur de haut niveau d’une entreprise de construction.
Les dirigeants de l’église prièrent et décidèrent d’aller de l’avant dans la foi. Ils communiquèrent avec une autre entreprise de construction et se renseignèrent sur le processus d’obtention d’un permis de rénovation du bâtiment. « C’est vrai que c’est difficile », répondit un ingénieur principal. « Mais nous pensons que nous pouvons obtenir le permis en un à trois mois. »
Un mois plus tard, l’ingénieur rappela pour annoncer que le permis de construire était prêt. Les progrès rapides surprirent Akram Khan, trésorier du champ Égypte-Soudan de l’Église Adventiste. « Un mois! C’était le premier signe que Dieu voulait vraiment que nous fassions quelque chose avec le bâtiment ».
D’autres miracles suivirent dans la succession rapide. Les locaux de l’église centrale firent l’objet d’une rénovation complète en un an et rouvrirent leurs portes en tant que Centre Culturel de Ramsès en 2018. Le président de l’Église Adventiste, Ted N.C. Wilson, a fait la dédicace du complexe de quatre étages et a rappelé aux membres de l’église qu’un élément clé de la mission de l’église est d’aider les gens dans les grandes villes. « Le Caire est une ville avec près de 20 millions de personnes – des gens qui ont le cœur brisé, des gens qui sont entourés par le mal, des gens aveugles à leurs propres besoins, des gens qui ont spirituellement faim », déclara Wilson dans un discours dans la salle remeublée de l’église du centre. « C’est pourquoi le Centre Culturel Ramsès existe. »
L’église du Centre, dont les 750 sièges remplissaient autrefois le bâtiment, occupe maintenant un coin et peut accueillir jusqu’à 280 personnes. Le bâtiment rénové dispose également d’une école maternelle, d’une clinique dentaire, d’un centre de conditionnement physique, d’une salle de massage, d’une cuisine pour des cours de cuisine et de sept salles de classe pour des cours de bienêtre et des cours d’anglais.
Texte clé: Dan. 7:27
Textes d’étude: Daniel 7, 2 Thess. 2:1–12, Rom. 8:1, Marc 13:26, Luc 9:26, Luc 12:8, 1 Tim. 2:5.
Introduction: Daniel 7 montre qu’après une séquence de puissances mondiales, qui gouvernent le monde avec une domination impitoyable, le tribunal céleste est assis, et le Fils de l’Homme reçoit le pouvoir et le royaume, afin de régner pour toujours avec Son peuple.
Thèmes de leçon:
1.La petite corne. De la quatrième bête à dix cornes émerge une petite corne qui blasphème contre Dieu et persécute Son peuple.
Application: Malgré tant d’injustice, de persécution et d’épreuve, le peuple de Dieu peut considérer l’avenir avec espérance. Un regard sur cette représentation prophétique de l’histoire montre que l’histoire humaine culminera avec le jugement céleste et le royaume éternel du Fils de l’Homme. Nous aspirons à ce que le royaume éternel de Dieu soit bientôt établi.
Examinons plus en détail les thèmes de la leçon décrits ci-dessus:
1. La petite corne
La petite corne pousse des dix autres cornes de l’animal terrible qui représente l’empire romain. En effet, il déracine trois des dix royaumes qui poussent à partir de la Rome païenne. La puissance de la petite corne est une extension de la Rome païenne et partage ainsi les caractéristiques essentielles de l’ancien empire. Elle usurpe les prérogatives de Christ, persécute le peuple de Dieu, change la loi de Dieu, parle contre Dieu, et agit comme il lui plait pendant trois ans et demi (soit 1260 années littérales). Ces activités indiquent que cette entité détient à la fois le pouvoir politique et religieux, ce qui correspond à la papauté.
L’histoire montre que la conversion de l’empereur Constantin, la reconnaissance officielle du dimanche comme jour de culte, la chute de Rome aux mains des barbares, et la fondation de Constantinople en Orient ont été des facteurs importants qui ont favorisé la montée de la papauté. Avec la disparition de l’empire romain païen d’Occident, l’évêque de Rome a comblé le vide du pouvoir qui a été créé à Rome avec le transfert de la capitale de l’empire romain à Constantinople.
Avec le décret de l’empereur Justinien en 538 ap. JC, déclarant que le pape est à la tête de toutes les églises, la porte était ouverte pour que la papauté mette en œuvre son règne. Dès lors, l’évêque de Rome détenait non seulement l’autorité religieuse, mais aussi le pouvoir politique. Les papes commencèrent bientôt à s’appeler Pontifex et à adopter d’autres coutumes et lois de l’empire romain païen. Au moyen d’alliances avec des puissances temporelles, l’église persécutée devint la persécutrice. À travers les croisades et l’inquisition, l’église romaine infligea une douleur énorme à beaucoup de ceux qui voulaient rester fidèles aux enseignements bibliques. Ainsi, déjà au Moyen Age, le pape fut identifié à l’Antéchrist (Matthieu 24; 2 Thess. 2:3, 4; Apo 13:1-10). En 1798, Napoléon met le pape en prison, mettant fin aux 1260 ans de domination papale..
2. Le jugement céleste
La scène du tribunal céleste de Daniel 7:9-14 représente l’évènement central du chapitre. Les livres; l’Ancien des Jours sur le trône; et le Fils de l’Homme, entouré des nuées du ciel (Dan. 7:13) alors qu’il entre en présence de l’Ancien des Jours, dépeint une scène de jugement dans le ciel. Le jugement dans les Écritures traduit à la fois la condamnation et la justification. Pour la petite corne, cependant, le jugement signifie la condamnation et conduira à son élimination éventuelle. Mais pour les saints, qui étaient persécutés par la petite corne, le jugement signifie justification, salut et restauration. Quand leurs noms sont examinés dans le jugement céleste, ils sont déclarés innocents. Ils sont justifiés et finissent par recevoir le royaume.
Quelques aspects de ce jugement méritent une attention particulière. Tout d’abord, nous devons noter que ce jugement commence après la montée de la petite corne au pouvoir et se termine peu de temps avant que les saints soient récompensés, et que la petite corne soit punie. Ainsi, ce jugement a été désigné à juste titre comme l’instruction du jugement. Ellen G. White mentionne les livres suivants en rapport avec ce jugement: (1) le livre de vie, contenant les noms de ceux qui ont accepté le service de Dieu; (2) le livre du souvenir, un compte rendu des bonnes œuvres des saints; et (3) un registre des péchés (La tragédie des siècles, pp. 422, 432). Par souci de justice et de transparence pour toutes les personnes impliquées et touchées par la décision finale, Dieu doit mener une enquête afin que personne ne jette le doute sur la justesse de la décision finale. Deuxièmement, étant donné que ce jugement a une portée cosmique, et selon la chronologie prophétique, certains se demandent si Dieu pouvait commencer le jugement des vivants d’ici peu. Une telle préoccupation empêche la pleine jouissance de la vie chrétienne. Nous devons garder à l’esprit que le jugement des vivants n’aura lieu que lorsque le temps de probation prendra fin et que les sept derniers fléaux commenceront à être versés sur Babylone (Apocalypse 15-16). Mais surtout, nous ne devons pas craindre le jugement, car le « Fils de l’Homme » est notre représentant dans le tribunal céleste. Ainsi, plutôt que de condamner, le jugement céleste nous apportera la justification et la délivrance.
3. Le Fils de l’Homme
La désignation « Fils de l’Homme » (bar’enash en araméen), rattache cet être céleste à certaines réalités théologiques et historiques importantes. Tout d’abord, le Fils de l’Homme renvoie à Adam, le père de la race humaine. Adam avait la responsabilité de veiller sur la création, avec l’ordre d’exercer la domination. Ainsi, contrairement à Adam qui avait exercé une domination temporaire – et les rois du monde, qui règnent pendant un temps – le Fils de l’Homme reçoit un royaume éternel. Ainsi, le Fils de l’Homme retrouve ce qu’Adam a perdu.
Deuxièmement, la désignation Fils de l’Homme suggère qu’Il partage un terrain d’entente avec l’humanité. Cette expression peut être utilisée pour désigner un être humain (Ézéchiel. 2:1). Parce que dans Daniel 7, cette personne est clairement un être céleste, le titre Fils de l’Homme décrit Sa relation avec l’humanité.
Du vaste contexte des Écritures, nous pouvons déduire que le Fils de l’Homme représente non seulement Son peuple au tribunal céleste, mais Il peut aussi s’identifier à eux parce qu’Il participe à leur nature humaine (Heb. 2:14, Heb. 4:15). Notons également que le Fils de l’Homme de Daniel 7 doit être identifié au Prince de l’Armée (Dan. 8:11), l’homme vêtu de lin (Dan. 10:5), et Michaël (Dan. 10:13, Dan. 12:1). Pour conclure, le Fils de l’Homme de Daniel 7 est clairement le Messie, Jésus-Christ, qui vient dans la présence de Dieu le Père en tant que représentant des saints (1 Jean 2:1), au Jour des Expiations. Ce lien deviendra plus clair dans l’étude de Daniel 8.
4. Les saints du Très-Haut
Ce groupe est l’objet de la persécution de la petite corne et est décrit comme « les saints » (Dan. 7:21), « les saints du Très-Haut » (Dan 7:18, 22, 25), et comme le « peuple des saints du Très-Haut » (Dan 7:27 NEG), quand ils reçoivent le royaume. Ils sont également appelés « peuple saint » dans Daniel 8:24 dans le contexte des attaques de la petite corne contre eux; et dans Daniel 12:7 dans un contexte de la persécution. De telles désignations du peuple de Dieu en tant que saints font écho à Exode 19:6, où Dieu appelle Israel à être « un royaume de prêtres et une nation sainte ». Ainsi, les « saints du Très-Haut représentent les disciples fidèles de Dieu qui constituent Son peuple du reste, qui sont Ses élus, mis à part du reste des nations, persécutés par la puissance opposée à Dieu, mais qui gardent la foi de l’alliance et maintiennent leur confiance en Dieu dont ils reçoivent enfin un royaume éternel » – (Traduit de Gerhard F. Hasel, « The Identity of ‘’The Saints of the Most High’’ in Daniel 7 », Biblica 56, no 2 [1975]: p. 192).
Apocalypse 12-14 représente les disciples de Christ et montre comment ils restent fidèles pendant la dernière crise. Jean dit que « furieux contre la Femme, le Dragon s’en alla guerroyer contre le reste de ses enfants, ceux qui gardent les commandements de Dieu et possèdent le témoignage de Jésus » (Apo. 12:17 FBJ). En raison de la relation étroite entre le « témoignage de Jésus » et la prophétie (Apo. 19:10 et Apo. 22:9), « les Adventistes du Septième Jour interprètent ainsi le passage et croient que le ‘’reste’’ se distinguera par la manifestation du don de prophétie en leur sein. Le ‘’témoignage de Jésus-Christ’’, croient-ils, est le témoignage de Jésus au milieu d’eux par le biais du don de prophétie » (Traduit de The SDA Bible Commentary, vol. 7, p. 812).
« Dieu a donné à Daniel une vision qui lui permettrait de voir que, alors que la violence et la persécution augmenteraient dans le monde, Dieu est au contrôle. Il est le grand juge qui œuvre pour faire triompher la vérité à la fin. Les puissances du mondes, présentées dans le rêve de Nebucadnetsar comme se détériorant dans le maintien des normes morales, sont présentées à Daniel comme augmentant en férocité et en violence. Le point culminant de l’arrogance mondaine se voit dans la montée d’une petite corne qui parlera avec arrogance. Alors que des choses terribles se déroulent sur la terre, un tribunal est mis en place dans le ciel pour juger les choses qui se passent sur la terre selon les dossiers qui sont conservés. Les pouvoirs arrogants de la terre seront condamnés et détruits, tandis que le Fils de l’Homme et les saints auront une domination éternelle qui ne sera jamais détruite » (traduit de G. Arthur Keough, God and Our Destiny, Adult Sabbath School Lessons, First Quarter, 1987, p. 63).
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